Au coeur d’une crise entre la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) et la Fédération Gabonaise de Football (FAGAFOOT), le joueur Guelor Kanga sort du bois. Celui qui a livré les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations Cameroun 2021 sous les maillots des Panthères du Gabon répond aux accusations portées contre lui par les Congolais.
Se confiant à Gabon Média Times, l’athlète atteste, « je n’ai ni acte de naissance, ni carte d’identité, ni passeport délivrés par la RDC (…).
Guelor Kanga accusé d’usurpation d’identité et ayant changé la nationalité sans respecter les procédures légales, ne semble pas paniqué après que la FECOFA ait saisi la Confédération Africaine de Football (CAF) à son sujet. Bien au contraire, il déclare être serein.
« Je reste serein face à ces allégations de la FECOFA », poursuit-il dans une interview accordée à la presse gabonaise. Propos susceptibles de rallumer encore la polémique entre ces deux instances du football de l’Afrique centrale.
Ce que certains on qualifié des simples rumeurs après la défaite 3-0 des Léopards de la RDC à Franceville face aux Panthères du Gabon dans le cadre de la cinquième (5è) journée des éliminatoires de la CAN 2021, est devenu officiel lorsque, il y a plus d’une semaine, la FECOFA a saisi la CAF quand à ce. Dans sa plainte, l’organe faitier du football a sollicité l’arbitrage des experts de la CAF sur l’illégalité du joueur Guelor Kanga.
D’après les Congolais, ce dernier n’est pas de nationalité gabonaise, mais plutôt congolaise. Documents (photos, licences…) à l’appui, le comité Omari a confirmé que ce joueur est natif de Kinshasa et s’appelle en réalité Kiaku Kiaku Kiangana. D’où sollicitent-ils réparation auprès de la CAF.
Saisie par la FECOFA, la CAF a, à son tour, demandé à la FEGAFOOT d’apporter ses arguments de défense au plus tard le 4 mai pour lui permettre d’enquêter sur le sujet. Mais le Gabon n’a pas attendu la date butoir pour s’exécuter à la demande de la CAF. C’est le samedi 1er mai qu’il a officiellement envoyé son dossier à la CAF. Fort de sa qualification obtenue sur la pelouse, la FEGAFOOT s’est plutôt moquée des Congolais « qui n’ont pas d’argument après avoir été humilié sur le terrain ».
Des moqueries et écarts de langage que les dirigeants de la FECOFA n’ont pas apprécié. Néanmoins, Constant Omari et ses collaborateurs ont pris le soin de ne pas répondre à ce qu’ils considèrent comme des « provocations » préférant restés suspendus à la suite réservée par la CAF.
Rachidi Mabandu