La Convention pour le respect des droits humains (CRDH), coordination du territoire de Mambasa, se dit « inquiète » de la disparition de cinq (5) personnes dans les champs situés à l’Est de la localité de Makumo, à près de quatre-vingts (80) kilomètres au sud de Mambasa, dans la chefferie de Babila Babombi, en Ituri.
D’après le coordonnateur territorial de cette organisation, cette situation est observée depuis le 15 mai 2021. Gilbert Sivamwenda Kasereka qui craint que « l’ennemi ne soit toujours dans la region », appelle les populations locales à éviter cette partie de la localité.
« (…) L’Est de Makumo est devenu un lieu de disparition de la population (…) jusqu’à présent, nous n’avons pas de nouvelles d’au moins cinq (5) personnes (…) Ceci prouve que l’ennemi est encore dans la zone et c’est pourquoi nous appelons la population à la vigilance et surtout d’éviter de fréquenter la profondeur de l’Est de Makumo », a déclaré ce défenseur des droits humains contacté par ACTU7.CD.
Selon la même source, d’autres personnes auraient été portées disparues dans la journée du 19 mai 2021 à Mungali et Kitengi, à l’Est de Makumo. C’est dans cette optique que la Convention pour la défense des peuples forestiers (CODEPEF), une autre organisation oeuvrant à Mambasa, appelle les nouvelles autorités provinciales de « tourner leurs regards au drame sécuritaire » qui frappe le territoire de Mambasa, dans la chefferie de Babila Babombi.
C’est depuis le 8 mai dernier que les présumés combattants ougandais des Forces Démocratiques Alliées (ADF) ont intensifié des attaques contre plusieurs villages situés le long de l’axe Biakato-Makeke, en chefferie de Babila Babombi. Entre le 8 et le 11 mai 2021, ces rebelles ont attaqué plus de quatre (4) villages dans cette zone. Des attaques qui surviennent alors que la province est sous état de siège dont « les retombées se font toujours attendre ».
Andy Kambale Matuku, à Mambasa