Le mardi 08 juin 2021, six (6) personnes dont cinq (5) creuseurs artisanaux et un motard ont trouvé la mort au village Kisankala dans le territoire de Lubudi, lors d’un soulèvement des habitants de ce coin de la province du Lualaba.
» Il s’agit du responsable de l’entreprise COMIDE qui a demandé aux creuseurs artisanaux de son site de libérer la concession de Swamine sans délai alors qu’ils étaient en orde avec les frais d’accès qu’ils paient comme caution d’exploitation auprès du chargé de sécurité du site COMIDE répondant au nom de Oded. Cela ne s’était pas passé comme prévu et la population était surprise de voir le matin les éléments des FARDC (Forcés Armées de la République Démocratique du Congo) déployés dans le village et cela a créé l’effroi dans la population.
Voyant cela, les creuseurs dudit site sont allés se plaindre et il y a eu l’arrestation du Président de syndicat de creuseurs. Pour calmer la situation, les services de sécurité de la place ont demandé de convoquer un conseil autour du chef du village pour statuer sur le cas qui venait de surgir », a expliqué à ACTU7.CD, Werner Mukekwa, secrétaire de la société civile de Kisankala.
Et de renchérir : » Comme le quorum n’était pas atteint parce que les responsables de l’entreprise COMIDE n’avaient pas répondu à l’invitation leur adressée, le conseil de sécurité avait été reporté. Arrivé le mardi 08 juin, nous nous sommes encore réunis autour du chef, espérant que les responsables de l’entreprise dont il est question viendront, mais ils nous ont réservé la réponse de non recevoir, c’est-à-dire ils ont balayé d’un revers de la main tout. C’est ce qui a mis le feu au poutre. Les manifestants se sont soulevés et ont commencé à scander de cris, de chants accompagnés des troubles pour revendiquer. Trente minutes plutard, il y a eu crépitement de balles, nous nous sommes dispersés et une heure après, nous avons commencé à compter les morts, un véritable carnage. Les militaires ont tiré sur les gens aux abords du village et non dans la carrière ».
Le même récit est confirmé par Banza Augustin, secrétaire du village Kisankala.
« Je confirme tout ce que monsieur Werner Mukekwa a dit. Nous demandons au Gouvernement provincial d’instruire l’ordre pour que les militaires quittent le village. Nous voulons que la paix puisse revenir et les responsables de ces exactions soient mis aux arrêts », a-t-il dit.
Signalons que les six (6) corps sont gardés à la morgue de l’hôpital de référence Mwangeji dans la ville de Kolwezi.
Nancy Mbuyu, à Kolwezi