Les protagonistes à la désignation du président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) vont devoir se revoir de nouveau le vendredi 30 juillet. L’Archevêque de Kisangani, président de la CENCO et des confessions religieuses, Mgr Marcel Utembi Tapa, invite les 7 autres chefs religieux au siège de l’épiscopat pour la reprise du processus devant aboutir au choix du successeur de Corneille Nangaa à la Centrale électorale, apprend-t-on.
Ce énième rendez-vous des confessions religieuses s’inscrit dans le respect du délai de 48 heures leur accordé par le président de l’Assemblée Nationale. Christophe Mboso, qui a reçu tour à tour, le mercredi 28 juillet, les 6 confessions religieuses (l’Eglise de réveil du Congo, l’armée du salut, l’église orthodoxe, l’église kimbanguiste, les indépendantistes et les musulmans) favorables au candidat Denis Kadima et l’Église catholique et l’Eglise du Christ au Congo qui s’y opposent, veut que toutes les deux parties s’accordent dans le seul but d’avoir une proposition commune.
D’ailleurs, il nous est donné d’apprendre que du côté de la présidence de l’Assemblée nationale, on explique que c’est le dernier délai accordé aux confessions religieuses.
« On ne peut pas retarder plus longtemps l’organisation des élections à cause des humeurs des uns et des autres », précise-t-on encore dans l’entourage du speaker de la chambre basse du Parlement.
Il n’y a pas eu fumée blanche le mardi 27 juillet au Centre Interdiocésain. Les violons ne se sont pas accordés entre les chefs des confessions religieuses réunis pour ce faire. Bien au contraire, il y a scission d’autant plus que kimbanguistes, orthodoxes, églises de réveil, Armée du Salut…ont pris l’initiative d’élire un candidat sur le dos des catholiques et protestants. Ils ont, néanmoins, réservé la primeure du candidat choisi au président de l’Assemblée Nationale « qui n’a pas voulu recevoir leur procès verbal non signé par toutes les confessions religieuses ».
Rachidi Mabandu