Crise dans la désignation à la CENI : « Il n’existe aucun PV régulièrement adopté et signé par toutes les confessions religieuses » (Lisanga Bonganga)

« L’opinion doit savoir qu’à l’heure actuelle, il n’existe aucun procès-verbal régulièrement adopté et signé par tous les membres de la plateforme confessions religieuses, conformément à l’article 18 de leur charte », voilà une sonnette d’alarme tirée par Lisanga Bonganga au sujet de la désignation de futurs animateurs de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Le coordinateur de la Dynamique pour une sortie de crise (DYSOC) a, au cours d’une conférence de presse animée le jeudi 2 août dernier, mis en garde le président de l’Assemblée nationale qui, selon lui, veut « organiser à tout prix une plénière pour entériner un pseudo rapport d’une commission ad hoc monocolore ».

D’ailleurs, a-t-il expliqué, « cette commission ad hoc monocolore a été mise en place en violation de la loi en la matière et des US et coutumes parlementaires ». Pour Lisanga Bonganga, « cette commission, qui n’est paritaire que de nom, regroupe en réalité, uniquement les députés de l’Union sacrée. Et elle a d’ailleurs du mal à dégager un consensus en son sein ». Dans tous les cas, poursuit Lisanga, « toute la démarche de la commission mise en place par Mboso n’obéit qu’à l’objectif inavoué de matérialiser le funeste projet d’organiser la fraude électorale, sève du pouvoir en place ».

Lire aussi  Sankuru : La Cour Constitutionnelle déclare "non fondée" la requête introduite par Stéphane Mukumadi s'opposant à sa destitution

Lisanga Bonganga considère que « tout autre procès-verbal prétendument validé par la commission ci-haut décriée ne peut faire l’objet de l’examen en plénière de l’Assemblée nationale ». Dans le cas contraire, estime ce cadre de la coalition LAMUKA, « Mboso plongera alors le pays dans le chaos et portera seul toute la responsabilité devant Dieu, l’histoire et le peuple congolais ».


Face à ce qu’il qualifie de « blocage teinté des dérives dictatoriales de la part de Félix Tshisekedi et les divagations de Christopher Mboso », la DYSOC dit soutenir « la tenue, dans un meilleur délai, d’un dialogue entre les parties prenantes à la crise pour l’adoption des réformes électorales consensuelles ». L’organisation dirigée par Lisanga s’engage, dans ce cadre, à sensibiliser les principaux leaders politiques et acteurs de la société civile acquis au changement.

Lisanga Bonganga réitère ainsi son appel à l’ensemble du peuple congolais pour participer massivement à la marche pacifique du 15 septembre convoquée par LAMUKA. « Une occasion pour dire non à une CENI politisée, non à un quelconque glissement et non à la fraude électorale ».

Lire aussi  Sud-Kivu/Ass. Prov. : Zacharie Lwamira déplore les "désordres qui gangrènent le secteur minier" et promet des poursuites aux auteurs

Après plusieurs tentatives, les confessions religieuses n’ont finalement pas trouvé des consensus sur les candidats à présenter à l’Assemblée nationale pour éventuel entérinement. Dans cette situation, une frange de cette plateforme composée de six confessions religieuses (exclure la CENCO et l’ECC), avait, pour son compte, déposé son procès verbal à la chambre basse du parlement qui, à travers la commission paritaire mise en place pour la circonstance, a bouclé l’examen de procès verbaux et autres dossiers exigés.

Pendant ce temps, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) continuent à frapper à la porte du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi pour arbitrage.

Rachidi Mabandu

Lire aussi

Les plus populaires