Une équipe de Youssouf Djibondo mobilisée au Centre Interdiocésain conteste la présence de Cheikh Adballah Mangala de la Communauté Islamique du Congo (COMICO) parmi les chefs des confessions religieuses présents aux discussions ouvertes le samedi 2 octobre visant à désigner le président de la Commission Électorale Nationale indépendante (CENI).
« Nous sommes reconnus par le Journal Officiel, lui c’est un fraudeur. On a assigné les 8 confessions religieuses en justice », scandent-ils.
Ces travaux ont été convoqués par Marcel Utembi, Président de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et président en exercice de la plateforme des Confessions religieuses. La CENCO est représentée par le tendem Marcel Utembi-Donatien Nshole, l’église protestante par Éric N’senga et Bokundoa, l’église du Christ au Congo par l’évêque Dodo Kamba…et les musulmans par Cheikh Adballah Mangala dont on conteste le pouvoir d’engager la COMICO.
Les deux camps musulmans sont en conflit ouvert depuis plusieurs années. Cheik Abdallah Mangala et Djibondo Youssouf se réclament chacun représentant de la communauté islamique en RDC. Alors que le ministère de l’intérieur reconnaît officiellement le second, c’est plutôt le premier qui dirige la COMICO. Ce qui est à la base de la division entre musulmans de la RDC.
La crise entre Cheikh Abdallah Mangala et Djibondo Youssouf a même été à la base des incidents au mois de mai dernier au stade des Martyrs. 30 personnes ont été condamnées à mort pour leur participation aux violences contre la Police le jour de la fin du ramadan à Kinshasa. Le verdict a été prononcé dans le procès en flagrance. Un avocat des parties civiles, Me Chief Tshipamba, a confirmé ces trente condamnations à la peine capitale.
Les charges retenues sont : association de malfaiteurs, rébellion, coups et blessures volontaires, ainsi que tentatives de meurtre pour certains des condamnés. Un prévenu a été condamné à cinq ans de prison pour rébellion, et cinq autres ont été acquittés, tandis que le tribunal s’est déclaré incompétent concernant le cas de plusieurs mineurs.
Rachidi Mabandu