« Le pasteur Dodo Kamba ne peut pas adresser une correspondance à l’Assemblée nationale avec un Procès verbal désignant le président de la CENI par manque de qualité. Seul et seul le président de la CENCO Mgr Marcel Utembi, président de la plateforme confessions religieuses en a la compétence », affirme Lisanga Bonganga. Ce dernier réagit suite à la réaction du président des églises de réveil à saisir le président de l’Assemblée nationale après un nouvel échec des négociations samedi dernier entre les confessions religieuses.
Lisanga Bonganga déplore « l’ingérence à outrance et l’activisme outrageant de certains chefs de mission diplomatique dans ce processus qui relève de la souveraineté nationale, comme si notre pays est placé sous tutelle de certaines puissances étrangères ». Le coordonnateur de la Dynamique pour la sortie de crise (DYSOC) a fait cette déclaration le samedi 2 octobre alors que les confessions religieuses poursuivaient avec les tractations en vue de trouver un consensus sur un candidat à la Centrale électorale.
Dans sa déclaration politique dont une copie est parvenue au média non-aligné, Lisanga Bonganga récuse la candidature de Denis Kadima. « La candidature de Denis Kadima portée par l’église Kimbanguiste non seulement qu’elle ne réunit pas les
éléments ci-haut indiqués, mais, bien plus, selon sa doctrine, expressément rappelée, à maintes reprises, par son chef spirituel et Représentant légal, l’église Kimbanguiste ne peut jamais aller à l’encontre du pouvoir établi », note Lisanga.
Ainsi, ce membre de la coalition LAMUKA aile Fayulu estime que « tout candidat proposé par elle (église Kimbanguiste), ne peut qu’être un candidat du pouvoir en place. Accepter un tel candidat, c’est remettre en cause le caractère indépendant de la CENI. Par conséquent, la transparence et la crédibilité des résultats des élections seront forcément sujettes à caution ».
A travers la DYSOC, Lisanga Bonganga rappelle qu’ « en considération du poids démographique lié au nombre des fidèles des huit confessions religieuses concernées, de l’impact social sur toute l’étendue du territoire national, de l’expertise avérée, du déploiement des observateurs sur terrain, lors des opérations électorales et du suivi du processus électoral ainsi que de la neutralité incontestable vis-à-vis des acteurs politiques, seules les églises catholique et protestante réunissent les éléments objectifs d’appréciation susévoqués ». Pour lui, « les églises catholique et protestante sont dès lors, les seules confessions religieuses qualifiées, pour présenter ou proposer un candidat au poste de président de la CENI ».
Face à l’évolution du processus de désignation des animateurs de la CENI, Lisanga affirme que « tout passage en force pour la désignation du président de la CENI sans consensus risque de mettre le pays à feu et à sang ». Il pointe d’un doigt accusateur le président de l’Assemblée nationale qui « porterait seul la responsabilité devant l’histoire ». D’après Lisanga, « Christophe Mboso, téléguidé, s’arroge des pouvoirs exorbitants d’un droit atypique, d’accorder des délais dilatoires, aux confessions religieuses, pour trouver un consensus. Mais le mal, il plante à l’avance le décor de son échec, qu’il voudrait imputer aux églises catholique et protestante clairvoyantes, alors qu’ils sont lui et le pouvoir en place, les véritables tireurs des ficelles du blocage ».
Rachidi Mabandu