À Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, le prix d’un litre d’essence est passé de trois mille cinq cents francs congolais (3500 CDF) à quatre mille cinq cents francs (4500 CDF) sur le marché de consommation du produit, précisément chez les revendeurs à la sauvette. Dans les stations-services, un litre d’essence se vend actuellement à deux mille cinq cents (2500 CDF).
Les dépôts de différents revendeurs grossiste de la ville sont fermés par manque de ce produit indispensable pour les véhicules et bon nombre d’engins de cette partie du pays. Selon différentes sources, cette hausse de prix du litre d’essence a occasionné l’augmentation de prix transport en commun. Le prix a doublé sur plusieurs axes, renseignent-ils.
Pour la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) section du Kasaï-Oriental, cette hausse vertigineuse du prix de carburant est
la conséquence de la récente décision prise par le Ministre national des Hydrocarbures interdisant toute circulation de carburant en fûts et bidon en plastique.
« À l’heure actuelle, il est difficile d’acheminer le produit pétrolier par la Société Nationale de Chemin de Fer (SNCC) étant donné qu’il y a eu une note circulaire du Ministre national des Hydrocarbures qui interdit le transport des produits pétroliers dans des fûts et bidons. Malheureusement, cette décision concerne la zone Ouest, mais elle est prise en compte par la SNCC qui voudrait l’appliquer. C’est pour cela que les opérateurs économiques qui donnent la marchandise à la SNCC se voient ne pas être servis en wagon. La marchandise n’est tractée vers la province. Les dépôts sont presque vides », a indiqué Dominique Ilunga.
Par ailleurs, dans le souci de décanter cette situation, le Gouvernement provincial a résolu d’entrer en contact avec Didier Budimbu Ntubuanga, Ministre des Hydrocarbures.
« L’autorité provinciale va contacter le Ministre national des Hydrocarbures et la Société Nationale de Chemin de Fer pour décanter cette situation par le transport de fûts qui gisent dans les entrepôts au Katanga à cause de l’interdiction », a dit Raphaël Kalala, porte parole du Gouvernement provincial.
Le 2 septembre 2021, le Ministre des Hydrocarbures avait pris quatre (4) mesures urgentes relatives au transport sécurisé des produits pétroliers en République démocratique du Congo (RDC), notamment l’interdiction de transporter les produits pétroliers d’une province à une autre par des camions citernes ne disposant pas d’une fiche de contrôle technique fiable.
Christian Ngeleka, à Mbuji-Mayi