Auditionné à l’Assemblée Nationale par la commission Aménagement du territoire, Infrastructures, Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (ATI/PTNTIC), lundi 22 novembre sur l’épineux problème de desserte d’eau à Kinshasa et dans les grandes agglomérations du pays, le Directeur Général de la Regideso, entreprise publique de l’État qui détient le monopole de la desserte en eau sur l’ensemble du territoire national, n’a pas été convaincant.
Dans ses réponses notamment sur la carrence chronique du précieux or bleu au robinet, la faible couverture de la desserte en eau potable, Clément Mubiayi N’kashama trouve comme alibi le manque d’électricité.
Argument rejeté par les élus nationaux membres de la commission ATI/PTNTIC au nombre desquels le Député national Nsingi Pululu qui estime que la faible desserte d’eau à Kinshasa et les autres grandes agglomérations du pays « est un problème de management et de leadership de l’entreprise ».
« Nous avons reçu le DG de la Regideso. Nous lui avons expliqué les grands paradoxes de cette ville qui a pas moins de 18 rivières, mais la population n’est pas desservie. Certaines explications fournies par le DG parlant de manque d’électricité se sont révélées fantaisistes », a déclaré à la presse l’élu de la FUNA.
Non satisfaits de ses premières réponses, les élus nationaux membres de cette commission parlementaire ont accordé un délai supplémentaire de 48 heures au Directeur Général de cette entreprise sur plusieurs préoccupations soulevées lors de la séance d’audition.
Ces questions préoccupations sont notamment la faible couverture de la desserte en eau potable (30% contre une moyenne africaine de 50%), carence chronique du précieux liquide au robinet, la situation financière et sociale de l’entreprise, l’état des investissements en cours à Kinshasa et les autres grandes villes pour améliorer la desserte en eau potable, la surfacturation des abonnés, la qualité moyenne de l’eau proposée aux abonnés, l’état d’exécution des budgets 2020 et 2021, l’insumontable paradoxe du château d’eau africain que représente ce pays contre la faible desserte du pays, la prolifération des forages à la qualité d’eau douteuse et les craintes de prolifération des maladies hydriques.
Josué Mfutila