Dossier Bukanga Lonzo : « Je reste le seul Congolais privé de liberté de mouvement, à l’intérieur et à l’extérieur du pays » (Matata Ponyo)

Le sénateur Augustin Matata Ponyo s’est exprimé à cœur ouvert lundi 29 novembre à l’issue d’un point de presse à Kinshasa sur différents dossiers dont il est poursuivi par la justice congolaise.

Selon lui, malgré que la Cour Constitutionnelle, s’est déclarée incompétente pour le juger, il reste le seul congolais « privé de liberté de mouvement, à l’intérieur tout comme à l’extérieur du pays ».

« Pendant ce temps, je suis le seul congolais interdit de tout mouvement, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Je n’ai même pas le droit de me faire soigner en dehors du pays. Ceux qui, au même titre que moi, sont concernés par le dossier Bukanga Lonzo ou le dossier biens zaïrianisés, voyagent à leur aise. J’en ai les preuves. C’est pour vous dire que je suis devenu un prisonnier politique dans mon propre pays », se lamente cet ex-Premier Ministre de la RDC.


Il précise que ses immunités qui ont été levées « d’une manière irrégulière, avec la complicité du bureau du sénat » ne lui sont jamais retournées, violant ainsi le règlement intérieur du Sénat ».

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« Tout ceci, en vue de justifier une procédure illégale telle que reconnue par la Cour Constitutionnelle », ajoute-t-il.

Pour Augustin Matata Ponyo, la Cour Constitutionnelle, en se déclarant incompétente pour « me juger, démontre à suffisance comment la Constitution, les lois du pays, et le règlement intérieur du sénat ont été systématiquement et intentionnellement violés avec la complicité du bureau du Sénat dans le souci de me condamner et de me jeter en prison ».

« Et ceci pour des objectifs politiques bien connus qui n’ont rien à voir avec la gouvernance financière », dit le sénateur.

Il remercie par ailleurs, la Cour Constitutionnelle et la félicite pour « son sens élevé de responsabilité pour avoir dit le droit, et rien que le droit ».

Hervé Landry Ngoyi

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