Le projet de loi des finances 2022 adopté samedi à l’Assemblée nationale « est peint aux couleurs du social de la population », et cela a été encore possible grâce à la « touche » de la chambre basse du parlement. Voilà ce que pense Patrick Mangayi au sujet du Budget 2022 qui a subi un toilettage à la commission Économique, financière et contrôle budgétaire (ECOFIN) de l’Assemblée nationale.
Selon ce député national qui s’est confié au média non-aligné, une innovation importante a été apportée par cette chambre du parlement. L’élu de la Funa indique que les choses sont faites de manière à ce que la population congolaise toute entière, même celle se trouvant dans les coins les plus reculés, puisse renifler l’odeur de ce projet de loi.
« (…) Toute l’Assemblée nationale l’a adopté aujourd’hui [samedi] en y mettant sa touche. La touche de l’Assemblée, c’est pouvoir chercher à ce que ce budget puisse permettre à ce que même la vendeuse des légumes qui est dans le fin fond de Bulungu puisse ressentir les effets du Budget pour une fois », se réjouit Patrick Mangayi.
Une question se pose : comment ces populations vivant dans des milieux reculer pourront effectivement ressentir les effets du Budget ? À cette question, ce parlementaire a été on ne peut plus clair.
« C’est-à-dire qu’on a pensé de mettre de côté chaque fois 100 000 USD qu’on doit envoyer dans les territoires pour des besoins de base. Et ces besoins-là seront dictés par les notables de ces coins-là. Cela signifie que ça ne sera plus pensé à partir de Kinshasa, mais ce sont plutôt des autochtones qui vont devoir réfléchir sur leurs besoins, parce que chaque territoire n’a pas le même besoin », renseigne ce député national.
« Coup de chapeau au Président de la République parce que ça augure de bonnes perspectives pour les élections à venir, son chemin est balisé », conclut-il.
Jadis chiffré à 20 730 105 348 688 FC, le projet de loi des finances 2022 a connu une majoration. Il est estimé, selon le rapport de la commission ECOFIN à 21 950 824 549 689 FC. C’est notamment ce qui avait motivé les trois cents soixante-sept (367) sur les trois cents soixante-huit (368) députés présents à cette plénière, de voter pour l’adoption de ce Budget.
Cette étape étant bouclée, il faut maintenant tourner le regard un peu plus haut, soit à la chambre haute du parlement qui doit examiner ce projet de loi en seconde lecture, comme le veut la règle d’art.
Patrick Nguwo