FEKACO/Récusation de la commission ad hoc : Freddy Tshingej « risque gros ! » (Code disciplinaire de juillet 2016)

Auteur d’une sortie médiatique plus ou moins « ratée » selon les analyses du monde sportif, Freddy Tshingej, ancien président de l’entente urbaine de Kinshasa kilimani et 3e vice-président de Fédération de Karaté-do du Congo (FEKACO) « est sous l’épée de Damoclès » suite à sa récente conférence de presse où il a remis en cause la compétence de la commission ad hoc mise en place par le comité pour l’écouter et a botté en touche sa suspension pour « insubordination », une sanction qu’il qualifie d' »illégale ».

« (…) La commission de discipline dépend du bureau exécutif. Et nos textes disent que lorsqu’un membre du bureau exécutif commet une faute disciplinaire, il est poursuivable devant le même bureau exécutif. Donc c’est le bureau exécutif qui doit me convoquer (…) S’il n’y a pas de solutions, on va convoquer l’assemblée générale parce que je suis sacré. On ne peut pas m’entendre dans une commission que moi-même je gère, une commission qui dépend de moi. C’est un manque de respect à mon égard », avait dit Freddy Tshingej devant la presse vendredi.

Et d’affirmer : « C’est ainsi que j’ai réagi pour remettre chacun dans ses bottes. J’ai dit au président de la commission (Edo Kiakumbuta) : “Tu ne peux pas m’entendre. C’est moi qui peux t’entendre parce que moi, je suis au bureau exécutif”. Il s’agit d’une grosse erreur que moi, j’ai appelé une bavure (…) ».


Cette façon de se défendre est-elle une preuve que le 3e vice-président de la Fédération de Karaté-do du Congo a une confusion dans sa manière d’interpréter les dispositions du nouveau code disciplinaire et les textes qui régissent la FEKACO ?

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Les textes régissant le karaté en RDC parvenus à ACTU7.CD sont largement opposés à la compréhension de Freddy Tshingej, en référence de ces propos tenus contre les membres du comité administratif de la fédération.

Il (Freddy Tshingej) a même refusé d’écouter celui qui avait signé les textes abrogés auxquels il fait référence lors de cette conférence de presse.

En effet, le code disciplinaire signé le 16 juin 2012 par Edo Kiakumbuta, l’actuel président de la commission ad hoc et à l’époque président de la FEKACO, avait laissé place au nouveau code disciplinaire adopté au cours de l’assemblée générale ordinaire tenue à Kolwezi (Lualaba) en juillet 2016. L’ignore-t-il aussi ?

« Le présent règlement adopté aux termes de l’assemblée générale ordinaire tenue le 25 juillet 2016 à Kolwezi et établi conformément aux statuts de la Fédération de Karaté-do du Congo (FEKACO), remplace le règlement publié en date du 16 juin 2012 relatif à l’exercice du pouvoir disciplinaire », prévoit le premier point des notes préliminaires du nouveau code disciplinaire.

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Dans ce cas de figure, les dispositions prévues aux articles 5, 11 et 15 du code en vigueur établissent la compétence de la commission ad hoc d’entendre Tshingej.

C’est ainsi que le bureau exécutif de la FEKACO a, à l’issue d’une réunion spéciale tenue le samedi 1er janvier 2022, communiqué aux membres du bureau la gravité de ses échanges avec le président de la commission ad hoc. À l’unanimité, à travers le compte rendu lu par Pamhile Mbaka, secrétaire général de la FEKACO, les quatre (4) membres du bureau exécutif présents à cette réunion, ont jugé « inopportune » la lettre de Freddy Tshingej remettant en cause le pouvoir de la commission, avec des probables sanctions dont l’annonce est attendue au plus tard ce lundi.

Grévy Tambwe

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