Joignant sa voix à celle de Tshisekedi, le M23 « accuse un officier supérieur de l’armée d’avoir signé des alliances avec d’autres groupes rebelles »

La direction du mouvement politico-militaire du M23 joint sa voix à celle du Président Félix Tshisekedi pour condamner « les alliances à contre nature qui se nouent dans la province du Nord-Kivu doublées d’intenses activités militaires dans l’objectif de relancer la guerre au détriment du conclave de Nairobi ».

Dans un communiqué officiel signé par le Major Willy Ngoma, porte-parole de ce mouvement et dont une copie est parvenue à ACTU7.CD ce vendredi 13 mai 2022, le M23 accuse expressément le Général des FARDC Peter Chirimwami, commandant de l’opération Sokola 2, d’avoir entamé une série de rencontres notamment avec le commandant des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) à Tongo le 02 mai dernier dans le but d’organiser « une coalition pour combattre le M23 ».

Ce mouvement l’accuse également d’avoir rencontré « clandestinement » les forces de la mission onusienne (MONUSCO) à Rugari, Kiwanja, Bunagana et Rwanguba du 06 au 09 mai 2022 pour planifier les opérations conjointes MONUSCO-FARDC contre les positions du M23.


Toujours dans le chapitre des révélations, le M23 affirme également avoir reçu des informations selon lesquelles le Général Peter Chirimwami a, par le truchement de son adjoint en charge des opérations et renseignements du 3411e régime le Colonel Tokolonga Salomon, organisé une rencontre à Pinga dans le territoire de Walikale avec les responsables des groupes armés très actifs de Nduma defense rénové de Guidon Shimiray, le FPP de Kabido, l’APCLS de janvier Karairi, l’ANPH/Nyatura de Jean-Marie Abazungu et le CMC/FDP de Domi, pour une définition des modalités de collaboration et de défense mutuelle et la constitution d’une force de six cents (600) combattants à mettre à la disposition des FARDC dans leurs actions planifiées contre le M23.

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Face à cette situation, ce mouvement politico-militaire recommande plus de retenue sur la ligne de front « pour ne plus plonger cette zone dans des hostilités inutiles qui ne profitent pas à nos populations ni à notre pays ».

« Le règlement pacifique d’un conflit armé est majeur qu’une victoire militaire d’un camp sur un autre », écrit le M23.

Ce groupe rebelle, qui affirme avoir répondu positivement à l’appel des Chefs d’État de la communauté de l’Afrique de l’Est, réitère son engagement à respecter les recommandations du conclave du 08 avril tenu à Nairobi (Kenya) et prévient que ses combattants sont prêts à se défendre « s’ils y sont contraints par une quelconque force hostile ».

Devant les officiers supérieurs de l’armée jeudi à Kinshasa, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a rejeté l’idée d’une alliance entre des officiers FARDC et des groupes armés afin de combattre un autre groupe armé, en l’occurrence le M23.

Félix Tshisekedi a tenu ces propos quatre (4) jours seulement après que quatre (4) groupes armés se sont engagés à cesser toute hostilité entre eux et à soutenir les FARDC contre toute menace extérieure.

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Le pacte de non-agression entre ces miliciens a été signé à l’issue d’une rencontre tenue à Pinga (Nord-Kivu). Cette rencontre avait réuni notamment Janvier Karahiri du groupe Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS), basé à Masisi, Guidon Mwissa de Nduma Defense of Congo (NDC-Rénové) de Walikale, Sanctus Domi du Collectif des Mouvements pour le Changement (CMC-Nyatura) et Jean-Marie Nyamuganya de Nyatura Bazungu

David Lupemba

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