Une réalité atypique à Kinshasa où des espaces sacrés, interdits et inviolables sont envahis par des constructions anarchiques. Des échos en provenance de certaines grandes villes de l’arrière pays font également état de ce phénomène à conjurer sans ménagement. Une gangrène osseuse se propageant à la vitesse de l’éclair, malheureusement avec la complicité tacite de ceux qui sont sensés l’arrêter.
À Kinshasa principalement, le cas de l’aéroport de Ndolo laisse les hommes honnêtes sans voix. Long de 2300 mètres, la piste d’atterrissage de l’aéroport de Ndolo, initialement réservé aux vols militaires, n’en possède plus que 1600 mètres. Raison, au moins 700 mètres sont envahis par des constructions anarchiques. La gangrène a atteint un espace interdit. Les maisons construites à cet à endroit hautement risqué sont des divers ordres, commercial comme à usage résidentiel.
À la question de savoir, qui a loti l’espace? c’est le silence du cimetière ou carrément, les accusations mutuelles.
Il faut par conséquent, se limiter ici à décrier les vendeurs comme les acheteurs. Les deux catégories d’accusés ont sans conteste, profité de l’inactivité de cet aéroport liée à sa fermeture peu après le drame du 08 janvier 1996 qui emporta plusieurs vies humaines. Si par nécessité, on en revient à distinguer les vendeurs, force est de relever la responsabilité première des pouvoirs publics. Les autorités du secteur de l’habitat à chaque niveau, celles du transport et voies de communications comme l’administration urbaine, voilà par où est passée la maladie.
À l’instar des autres espaces interdits de la ville, la piste d’atterrissage de l’aéroport de Ndolo crie au secours. Du reste, c’est le lieu indiqué pour aborder l’aspect technique et condamner les auteurs du rétrécissement du piste de l’aéroport de Ndolo. Question, par cet acte qui frise l’ignorance, les auteurs du forfait chercheraient-ils à faire croire que les 2300 mètres réservés à la piste d’atterrissage sont l’oeuvre des mains inappropriées? Il y a péril en la demeure avec la reprise des activités annoncée à l’aéroport de Ndolo si une solution contre les constructions anarchiques n’est pas d’urgence trouvée.
Zamenga Odimbale