Paut Kagame aura été l’homme au cœur de la tripartite de ce mercredi 06 juillet dans la capitale angolaise et pour cause, après avoir longtemps usé de la diversion dans le drame congolais, principalement, son soutien au groupe armé M-23, le chef de l’Etat rwandais s’est fait prendre comme un gamin en acceptant de concéder le cessez-le-feu au nom du M-23.
À malin malin et demi dit un adage aussi vieux que l’humanité. C’est ici le lieu d’indiquer que les analystes s’interrogent sur cette façon de faire de l’homme fort de Kigali, lui qui pourtant, a, toujours prétendu ne pas contrôler le M-23. Paul Kagame est à bout d’arguments, fait remarquer un interlocuteur du média non-aligné. Abordant dans le même angle, certains analystes pensent qu’il a dévoilé sa vraie face dans l’horreur qui sévit dans l’Est de la RDC depuis plus d’un quart de siècle.
Ainsi, sur la liste des résolutions issues de la tripartite de Luanda, il est exigé la cessation des hostilités sans autre forme de procès et ordre a été donné au M-23 de quitter le sol congolais. Reste à savoir ici, si le concerné va traduire en acte son engagement.
Ce doute de plusieurs observateurs se fonde sur la dépendance économique devenue incontestable du pays des mille collines vis à vis de la RDC. À réaliser le nombre d’années ayant occasionné par exemple l’exploitation illicite des minerais congolais par le Rwanda, il y a lieu de remettre en cause la sincérité du dirigeant de ce pays de s’engager pour la paix.
Kagame a reconnu le parrainage du M-23 par son régime, c’est l’essentiel de la matière du jour. La menace de Félix Tshisekedi d’opter pour le langage d’armes en confrontation directe avec le Rwanda en cas de refus de clarifier l’opinion sur les rapports qui existent entre le Rwanda et le M-23 aura- t- elle produit ses effets ? C’est la question.
Zamenga Odimbale