Les rebelles du Mouvement du 23 mars appuyés par l’armée rwandaise ont bombardé ce mercredi 17 août 2022, le chantier d’une centrale hydroélectrique de Rwanguba dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Ayant appris la nouvelle, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) « condamne avec la toute dernière énergie » ce qu’il qualifie de « violente attaque » contre le Parc national des Virunga.
Cette attaque, selon Olivier Mushiete, directeur général de l’ICCN, qui a impliqué des tirs d’artillerie lourde, a également entraîné la chute de deux (2) engins explosifs au milieu du chantier comprenant des installations résidentielles des travailleurs de l’ICCN et des ateliers de construction.
En dépit des dégâts matériels enregistrés, aucune perte en vie humaine n’a été signalée. Les équipements des chantiers ont été lourdement endommagés. Des sources locales confirment bel et bien que les tirs d’artillerie provenaient des positions du mouvement de vingt-trois mars (M-23) soutenu par le Rwanda, à moins de cinq (5) kilomètres du site du chantier de l’ICCN.
Le parc national des Virunga, situé dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC) est affecté par une insécurité grandissante depuis des années. Le secteur des gorilles des montages, partie sud-est dudit parc, se trouve à cheval entre le Rwanda de Paul kagame et la RDC. Ce secteur, depuis 2021, est l’objet d’intenses combats entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et différents groupes armés. D’ailleurs, un écho-garde du nom de Étienne Kanyaruchinya avait été tué au cours d’une violente attaque contre une position de l’ICCN à Bukima.
JC Mbafumoja, à Beni