Achat d’armes : La RDC sollicite le soutien de l’UA pour obtenir la levée de son embargo par le Conseil de sécurité de l’ONU

La République Démocratique du Congo (RDC), agressée dans sa partie Est par le Rwanda et les rebelles du M23 (Mouvement du 23 Mars) se considère comme un pays en état de guerre. Elle sollicite à cet effet, le soutient de l’Union Africaine à sa requête de la levée par le Conseil de sécurité de l’ONU de l’embargo « injuste » qui le frappe.

Christophe Lutundula, Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères l’a signifié à l’Union Africaine lors de la 1103è réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA à laquelle il a pris part mercredi 31 août 2022 en visuel.

« Notre pays sollicite aussi le soutien de l’Afrique à sa requête de la levée par le Conseil de sécurité de l’ONU de l’embargo injuste qui le frappe en réalité sous le couvert de l’obligation de déclarer au Comité des sanctions ses achats d’armes et munitions. Est-il logique, en effet, d’imposer une telle contrainte à un État en guerre que l’on prétend soutenir sans l’affaiblir et lui priver des instruments de sa sécurité et de sa stabilité ? », s’est interrogé le chef de la diplomatie congolaise.


Dans son speech devant les experts de l’Union Africaine, de la SADC, de la CEEAC, de la CAE, Christophe Lutundula a aussi plaidé pour l’examen par le Conseil de sécurité des Nations-Unies du rapport du groupe d’experts des l’ONU qui confirme l’intervention de l’armée rwandaise sur le sol congolais.

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« En effet, il serait incompréhensible et inadmissible, voire scandaleux que les Nations-Unies et l’Union Africaine gardent silence et soient indifférentes à la violation aussi grave des règles fondamentales qui président aux relations entre les États et consignées dans leurs Actes fondateurs, à savoir le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures », déplore le VPM des Affaires Étrangères.

Selon ce membre du gouvernement, l’examen de ce rapport devra permettre d’attaquer le mal à la racine et de le guérir durablement. « C’est une pièce importante du dossier à laquelle l’Union Africaine, plus particulièrement sa Commission et son Conseil de Paix et de Sécurité ne peuvent pas se désintéresser ».

Ont également pris part à cette réunion, les experts du Rwanda, du Burundi, de l’Angola, du Kenya…

Josué Mfutila

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