Processus électoral : Accepté par Fayulu, Kadima fait désormais consensus

Le président de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé), Martin Fayulu s’est exprimé au sujet du processus électoral en cours en République Démocratique du Congo.

Contre toute attente, Martin Fayulu a validé le choix de Denis Kadima à la tête de la CENI mais a émis des doute sur la crédibilité de six autres membres de cet organe d’appui à la démocratie ainsi que du secrétaire exécutif national Thotho Mabiku.

Pour l’opposant Fayulu, « ces membres de la CENI doivent être remplacés d’autant plus qu’ils ne reflètent pas la volonté de la démocratie ».
« Mon problème ce n’est pas Kadima (…) étant donné que les confessions religieuses l’ont déjà accepté. Mais que fait-on des six autres membres du bureau de la CENI ? Et c’est pour cela nous disons, il est encore temps de revoir la composition de six membres, il faut revoir aussi le secrétaire exécutif national (Thotho Mabiku, Ndlr) c’est très clair” a déclaré Fayulu lors d’une émission télévisée.


A en croire certains observateurs, « cette évolution du principal opposant à Félix Tshisekedi envers le président de la CENI est à la fois dictée par le pragmatisme mais aussi par les signaux clairs que Kadima a envoyés dans l’opinion sur son indépendance vis-à-vis du pouvoir. Lors de la publication de la feuille de route, il n’avait pas hésité à titiller le gouvernement sur le fait qu’il ne finance pas assez le processus électoral pour tenir les délais constitutionnels des élections générales prévues en décembre 2023 ».

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Kadima s’est aussi opposé à la volonté du gouvernement de coupler les opérations de recensement administratif de la population et celle d’enrôlement. Le président de la CENI bénéficie aussi d’une large opinion favorable dans les chancelleries occidentales, souligne-t-on.

D’après la loi organique sur la CENI, le bureau a 7 postes. Le président (Denis Kadima) est désigné par les confessions religieuses. Le deuxième vice-président (Didier Manara), le questeur (Agée Matembo) sont issus de l’opposition. Le 1er vice-président (Bienvenu Ilanga ), le rapporteur (Patricia Nseya) et le questeur adjoint (Sylvie Birembano) et le rapporteur adjoint (Paul Muhindo) sont choisis par la majorité.

Loi électorale

Le candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018, a exprimé ses inquiétudes au sujet de la loi électorale et propose la réforme de celle-ci arguant qu’elle ne profite pas au peuple congolais.

“Nous devons revoir la loi électorale, on ne peut pas accepter cette loi”, dit Martin Fayulu qui ne jure que par le départ de Félix Tshisekedi en 2023.

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« aucun glissement ne peut être toléré lors des prochaines élections de 2023 », prévient Fayulu qui « promet de donner un mot d’ordre au peuple congolais de se prendre en charge en vue de remettre de l’ordre dans le pays ».

CP

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