La cité de Mambasa, dans la province de l’Ituri, et le reste du territoire de Mambasa qui dépend des villes de Bunia, Beni et Butembo (Nord-Kivu) connaissent une vie de plus en plus compliquée depuis les dernières attaques des présumés combattants ougandais des Forces Démocratiques Alliées (ADF) dans la zone.
Depuis la récente attaque de la localité de Mayuano, à trente-cinq (35) kilomètres au sud de Mambasa, le trafic entre Mambasa et le Nord-Kivu s’est considérablement réduit. Cette situation entraîne une hausse vertigineuse des prix des produits manufacturés provenant des pays voisins via les villes de Beni et Butembo.
La même situation s’observe sur les produits pétroliers. Dans les chefferies de Bombo et Bandaka, plus à l’ouest, le prix de l’essence a quasiment doublé. Et certains produits ne sont plus trouvables sur les marchés locaux.
« (…) Il y a une hausse du prix de carburant. Le litre se vend entre 5 et 6 mille francs à Badengaido et à Niania. D’ailleurs ici à Niania, une station-service sur les 2 qu’il y a ici a fermé. Ses stocks sont épuisés. C’est à cause de l’insécurité sur la route Komanda-Mambasa dit-on (…) », renseigne un habitant de la cité de Niania joint par ACTU7.CD.
Comme si cela ne suffisait pas, le tronçon routier Komanda-Mambasa-Epulu, sur la route nationale numéro 4, est dans un état de dégradation avancée. Lancés avec pompe, les travaux de réhabilitation de l’axe Mambasa-Avakubi par une société chinoise n’ont toujours pas commencé.
Face à cette situation qui présage un avenir sombre, plusieurs voix se lèvent pour appeler les autorités militaires à « lancer les opérations militaires de grande envergure » contre les supposés bastions des ADF localisés dans la chefferie de Babila Bakwanza.
Andy Kambale Matuku, à Mambasa