E. Ndayishimiye promet que les forces de l’EAC resteront en RDC « jusqu’à ce que Kinshasa dispose d’une armée capable de protéger tout le monde »

 

Le mandat des forces régionales de l’EAC en République Démocratique du Congo n’est donc pas encore limité dans le temps et dépend de l’évolution de la situation sur terrain. C’est ce qu’a laissé entendre Evariste Ndayishimiye Président du Burundi lors de l’ouverture du dialogue de Nairobi sur la pacification de l’Est de la République démocratique du Congo en présence des représentants des groupes armés.

Le Burundais Ndayishimiye Président en exercice de Eastern Africa Community/EAC a sans passer par le dos de la cuillère, rassuré que les forces des pays membres de l’EAC sont en RDC pour la protection des congolais et qu’elles ne laisserons plus aucun groupe armé continuer à terroriser la population qui souffre depuis actuellement une vingtaine d’années.

« Les armées de la région resteront avec vous pour assurer votre sécurité jusqu’à ce que les autorités de la RDC arrivent à former une armée et une police qui protègent tout le monde », a déclaré Ndayishimiye.


Selon lui, la crise sécuritaire en RDC a entraîné une détérioration de la situation humanitaire dans l’Est du pays, avec des effets néfastes dans la région et surtout dans les pays frontalière, ce qui implique une participationa active des Etats de la région pour mettre fin à cette situation.

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« Non seulement ces pays ont supporté le poids du déplacement massif des Congolais, mais aussi les criminels transnationaux ont trouvé en RDC un environnement pour se réfugier en toute impunité », a ajouté Evariste Ndayishimiye, pour qui il est temps que le processus de rapatriement des combattants étrangers soit également accéléré.

Dans une autre proche, Ndayishimiye a plaidé pour l’accélération du programme de Démobilisation, désarmement, Réinsertion qui d’après lui, est un élément clé dans la stabilité de l’Est de la République Démocratique du Congo et qui mérite un soutien de la MONUSCO et la communauté internationale.

« Le retour de la paix en RDC doit également avoir un impact sur les pays voisins, qui doivent aussi participer au rapatriement des combattants des forces négatives étrangères dans la région. C’est pourquoi la région demande à la communauté internationale d’être prête à la soutenir dans ce processus », déclare -t-il, appelant au passage l’ONU à soutenir financièrement le processus de Nairobi, et, d’apporter un soutien logistique à ce qu’il appelle « le dialogue inter-congolais ».

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Après cette déclaration du président en exercice de l’EAC Evariste Ndayishimiye, plusieurs acteurs sociaux et opposants congolais sont montés au créneau pour dénoncer les visées de toutes ces forces régionales en RDC. Selon eux, la RDC actuelle est entrain d’humilier la RDC dans le concert des Nations-Unies suite à sa diplomatie de capitulation. La plupart accuse le pouvoir en place de consacrer la domination du Congo.

« Maintenant que tout le monde est assis sur une part du gâteau, ils voudront rester le plus longtemps possible », réagissent t-ils tout en appellant la population congolaise à arrêter à résister au fameux plan de Balkanisation.

D’autres acteurs sociaux de Goma ont également réagi à ce qu’ils qualifient d’une farce et d’une humiliation. Selon eux, ce n’est pas « un petit pays » comme le Burundi qui pouvait se comporter en donneur de leçons au grand Congo.

« Jamais dans l’histoire de notre pays nous n’avons été humilié comme c’est le cas actuellement. Un petit pays comme le Burundi donne aussi des leçons aujourd’hui à la RDC. Cela est une humiliation », déplorent t-ils.

David Lupemba

 

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