Quarante-et-un (41) ans d’existence déjà pour l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS, ça se fête pour l’ex parti phare de l’opposition congolaise sous Mobutu, Kabila père et fils.
Au pouvoir d’Etat depuis la dernière présidentielle, l’UDPS célèbre avec faste l’aboutissement de sa longue lutte à l’origine de laquelle furent 13 parlementaires auteurs d’une lettre bombe adressée à Mobutu exigeant, la démocratisation du pays. Ce fut un certain 15 février 1982 à Kinshasa.
Comme il fallait s’y attendre, des moments de persécution contre les initiateurs de l’UDPS ont alors marqué la première décennie de ce parti d’opposition.
À la démocratisation de la vie politique, le 24 avril 1990 jusqu’à son accession à la magistrature suprême, la fille aînée de opposition n’a pas échappé à la loi de l’usure du temps. Que des défections! Seulement, malgré l’hémorragie, l’UDPS au pouvoir confirme, ce que les gens appellent ingratitude manifeste vis-à-vis des pères fondateurs dont quelques uns sont encore en vie malgré la disparition des autres. Ils ont enduré tant des peines pour être oubliés.
Protais Lumbu Maloba Ndiba, Dia Onken Ambel, Paul Kapita Shabangi et François Lusanga Ngiele, personne de ces patrimoines de la lutte pour le changement n’a été conviée à la célébration ne serait ce qu’à titre historique. Triste réalité. L’UDPS, dirait un analyste n’a aucune leçon à donner en matière de considération des mérites des autres. Plus grave, à la direction des affaires, personne aussi.
À la question de savoir pourquoi cette attitude?, l’avenir et l’histoire seuls pourraient donner une reponse satisfaisante.
Zamenga Odimbale