Au fil des temps, la guerre de l’Est livre de plus en plus ses coins cachés. La complicité de certains fils du pays est dévoilée à la face du monde.
Le cas récent du député national Edouard Mwangachuchu témoigne de cet argumentaire. Promoteur d’une entreprise minière à Rubaya au Nord Kivu, cité riche en coltan, Edouard Mwangachuchu « est plutôt, agent patenté du M-23 ». Des caches d’armes ont été retrouvées dans sa concession de Masisi et dans sa maison de Gombe à Kinshasa. L’homme s’est affiché en véritable criminel comme tant d’autres qui écument la partie Est du pays. Sinon, pourquoi alors des armes dans la résidence d’un élu du peuple?
C’est non sans raison que du haut de sa chaire, le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso ne cesse de lancer des appels à ses collègues de quitter les groupes armés.
Les informations circulent au sujet de l’activisme d’un certain nombre des personnalités politiques membres ou responsables des groupes armés auteurs du désastre humain vieux de près de trois décennies en RDC.
D’où cette demande des organisations de défense des droits de l’homme adressée à la Haute Cour Militaire qui juge l’affaire de fouiner davantage pour mettre la main sur d’autres « Mwangachuchu ». Ils sont une légion au Kivu transformée en pépinière des criminels de trempe de Mwangachuchu, insiste un activiste des droits de l’homme oeuvrant dans ce coin du pays. Il suffit pour ce faire, de mettre les moyens nécessaires à la disposition de la justice et de renseignements et l’affaire est conclue.
Le Congo mérite mieux que des députés et personnalités politiques membres des groupes armés, tonne un analyste. La République devrait déployer toutes les stratégies afin de se libérer de cette race des fils égarés. Les placer sous verrou, serait la meilleure option.
Zamenga Odimbale