Il y a environ une année et demi que la cité frontalière de Bunagana, au Nord-Kivu, est sous occupation de la coalition M23/RDF. Cette situation a poussé des milliers d’habitants congolais, dont les opérateurs économiques à vider cette partie du sol congolais, pour d’autres régions qu’ils ont supposé sécurisées.
Dans une correspondance rendue publique il y a peu, signée par le Gouvernement provincial du Nord-Kivu, la reprise des activités dans cette cité frontalière a été annoncée, malgré que les rebelles rwandais du M-23/RDF n’ont pas encore plié bagage.
Le lieutenant-général Constant Ndima Kongba, Gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu qui l’a annoncé, demande à l’administration civile et militaire de prendre toutes les dispositions nécessaires pour équiper la frontière sous escorte de la force régionale de l’EAC (Est Africa Community).
‹‹ Faisant suite à la lettre référencée EACRF/G/01/OPS m’adressée en date du 28 juin 2023 par le commandant de la Force Régionale de la Communauté des États d’Afrique de l’Est portant sur le rapport d’évaluation du poste frontalier de Bunagana, j’ai l’honneur de vous informer, par la présente, de la reprise de vos activités dans les prochains jours, aussitôt que les préalables révélés par la Force Régionale auront été accomplis ››, note l’autorité provinciale du Nord-Kivu.
Cette annonce fait couler encre et salive dans le chef de la population du Nord-Kivu. Si les uns la juge opportune, les autres craignent à leur tour d’assister au pire vu que la cité frontalière de Bunagana est toujours sous contrôle des M23-RDF.
JC Mbafumoja