L’affaire qui oppose l’Etat congolais à l’ancien Premier Ministre Matata Ponyo et consorts, prend déjà une tournure inquiétante à la lumière de la dernière audience devant la cour constitutionnelle qui s’est saisie du dossier Bukanga Lonzo pour faire éclater la vérité sur le présumé détournement de plus de 200 millions USD destinés à la création d’un parc Agro industriel au Kwango.
Le principal accusé Matata Ponyo ne s’est pas présenté évoquant des motifs de maladie nécessitant un repos médical de 45 jours selon ses avocats qui ont brandi trois preuves médicales signées par les médecins de l’inculpé. Ces signaux, relève- t- on sont inquiétants. Matata Ponyo n’est pas à sa première initiative aux allures suspectes. À voir la gesticulation depuis le début du dossier Bukanga Lonzo, on peut facilement lire dans les vraies intentions de l’ancien Premier Ministre gestionnaire du projet aujourd’hui sujet à caution. Il faut se souvenir qu’au tout début, le groupe à Matata s’est battu bec et ongles pour que l’affaire soit classée faute d’une juridiction habilitée à juger un ancien Premier Ministre fait du reste sénateur.
L’on croit à peine que quelques temps après le début du procès devant la Cour constitutionnelle, le Sénateur puisse récidiver, il met cette fois-ci en avant plan, des ennuis de santé l’empêchant de tenir devant ses juges. Une fois n’est pas coutume, dit un adage. Le mode opératoire est resté le même pourtant pour atteindre le but, celui de se soustraire de la justice. À se demander si, le candidat Président de la République Matata pris au dépourvu par des problemes de santé, ne battra pas campagne.
Matata Ponyo intellectuel de niveau supérieur est appelé à avoir une vue de loin pour sauver ce qui lui reste comme dignité humaine. Chercher à se soustraire de la justice, est une voie suicidaire. Faire croire que ce pays n’a pas été géré tel un bien privé, c’est tomber dans un trou profond. L’État réclame son argent jeté dans l’eau sans y tirer le moindre dividende. À Matata d’apporter des preuves contre les accusations de détournement mises à sa charge par la justice de son pays.
Zamenga Odimbale