Appel au depart de la 31e brigade de Mambasa : « Aucun militaire ne tient une activité commerciale ou lucrative à Mambasa »

 

Au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi 29 septembre 2023, le commandant second de la 31e brigade des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) en poste à Mambasa, dans la province de l’Ituri, a démenti les accusations portées contre l’armée par certains acteurs de la société civile locale.

Répondant aux questions d’ACTU7.CD, le colonel David Mwimba s’est montré catégorique au sujet de ces accusations. D’après lui, aucun militaire de l’armée congolaise n’exerce d’activité lucrative ou commerciale. Il appelle les auteurs de ces accusations à fournir les preuves de leurs allégations.

« (…) Vous parlez des militaires qui s’adonnent à d’autres activités. Moi j’ai fait le tour ici, que ce soit dans les petits commerces et je ne vois que nos frères Nande qui sont dans les boutiques, les comptoirs, qui sont dans ceci ou cela, mais je n’ai pas vu un seul militaire qui a une boutique (…) Vous pouvez peut-être aller vers la FEC, vous êtes journalistes, vous pouvez mener des investigations et savoir combien de boutiques il y a ici et combien sont tenues par des militaires. Mais moi en tant que commandant second, je n’ai pas trouvé une boutique tenue par un militaire », a clarifié le colonel David Mwimba dans des propos recueillis par ACTU7.CD.


S’agissant de l’accusation de « protéger les chinois » disséminés dans plusieurs carrés miniers, le commandant second de la 31e brigade indique qu’il s’agit des « allégations non fondées » et qu’il n’appartient pas à l’armée de « chasser les chinois qui exercent leurs activités » dans ces carrières.

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« (…) Les gens parlent des chinois, mais les chinois sont en train de mener leurs activités. Ce sont des entreprises. Ce n’est pas l’armée qui va faire partir les chinois de leurs activités (…) Les gens pensent que les éléments sont dans les carrés miniers, mais moi je ne pense pas. C’est une allégation qui est non fondée. Dernièrement, nous avions nos officiers basés à Badengaido qui étaient devant la justice pour ces mêmes allégations, tous ont été acquittés. Ça signifie que les gens peuvent faire des allégations, mais lorsque vous y voyez clair, vous n’y trouvez rien. Ça reste des histoires dans la rue parce que si c’était vrai, ces officiers seraient condamnés (…) », argumente le colonnel David Mwimba au cours de cet échange avec la presse locale.

La question de la présence des militaires dans les carrés miniers est « très délicate ». Ces carrés miniers jadis fréquentés en aller-retour par les hommes, se sont transformés au fils des ans en des villages étendus dans lesquels se pratiquent toutes sortes d’activités. Dans certains carrés miniers, on retrouve des agriculteurs, des pasteurs et même des écoles. Faut-il laisser ces villages sans aucune protection ? Un véritable choix cornélien…

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Andy Kambale Matuku, à Mambasa

 

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