La matinée de ce lundi 23 octobre était tendue au quartier de la Plainte, dans la commune de Bipemba à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental.
Les propriétaires des parcelles du coin, plus précisément sur les avenues Dodoma et Zaïre, visés par le délogement suite aux travaux de modernisation de l’aéroport de Mbuji-Mayi, protestent contre les sommes d’argent leurs expédiées dans leurs comptes mobile money par le Gouvernement provincial, afin de quitter leurs parcelles résidentielles au profit de la Régie des Voies Aériennes (RVA) pour les travaux aéroportuaires.
Dans leur manifestation de colère, ils ont brûlé des pneus et barricadé tous les coins menant vers l’aéroport de Mbuji-Mayi, dans une ambiance très tumulte, marquée par des chants d’interpellation à l’endroit de l’autorité provinciale.
Ces hommes et femmes lésés contactés par le média non-aligné déplorent la « caution insignifiante » que le Gouvernement provincial a mis à leur disposition pour évacuer leurs milieux, « sans tenir compte de la valeur parcellaire de chacun pour indemnisation » comme tantôt annoncé.
« Nous sommes dans l’impasse, ce n’est pas compréhensible ! Nous avons construit de belles maisons dans nos parcelles respectives avec nos propres moyens. Aujourd’hui, alors que la RVA veut moderniser l’aéroport, nous nous voyons être sommés de quitter nos parcelles. Le Gouvernement avait promis de nous indemniser selon la valeur de la parcelle de chacun, mais chose grave, nous avons reçu à travers nos comptes mobile money, six cents (600) dollars pour certains, d’autres huit cents (800) dollars voire même milles (1000) dollars américains pour quelques-uns d’entre nous. Nous nous demandons si ces sommes d’argent coûtent une parcelle en ville », se sont-ils indignés.
Il convient de mentionner qu’au moins six cents (600) parcelles résidentielles se trouvant le long des avenues Dodoma et Zaïre, dans la commune de Bipemba sont vouées à la destruction, afin d’y construire un aéroport moderne, répondant aux standards internationaux.
Jacob Séraphin Nkita, à Mbuji-Mayi