Des candidats de l’opposition à la présidentielle plaident pour un cadre de concertation entre la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et tous les candidats à l’élection présidentielle. Ils se disent préoccupés par l’opacité qui, selon eux, entoure les questions logistiques et financières. Parmi les signataires, il y a Moïse Katumbi, Denis Mukwege, Martin Fayulu, Marie-Josée Ifoku, Seth Kikuni et Delly Sesanga.
« Il y a encore beaucoup de points à clarifier par rapport au processus. Il y a notamment le problème des listes électorales dans les bureaux de vote, des problèmes logistiques, nous ne voyons pas encore le déploiement des machines à voter, il y a la question de la sécurité des candidats, beaucoup de gens ne savent pas aller voter parce que leurs identités sont supprimées dans leurs cartes. Donc la CENI est la seule habilitée à nous donner de vraies réponses », a déclaré mardi 31 octobre, Seth Kikuni, l’un des candidats de l’opposition à l’élection présidentielle de décembre prochain.
Il faut dire que ces candidats de l’opposition affirment de ne pas « avoir confiance en la CENI ». « Nous n’avons pas confiance mais nous sommes engagés et nous allons prendre toutes les mesures possibles pour que les élections de cette année ne puissent pas ressembler aux élections de 2018. Nous constatons que le régime en place et la CENI sont décidés à organiser des élections qui ne répondent pas aux exigences de la démocratie, mais nous faisons de notre mieux pour prévenir cette tricherie », a ajouté Seth Kikuni.
Réaction du Gouvernement
De son coté, le Gouvernement congolais confirme qu’il y aura bel et bien élections. Il appelle les opposants à plus d’honnêteté et à faire confiance à la CENI.
« Une chose était de dire : “écoutez le processus n’est pas transparent, on va exclure des candidats, c’est pas inclusif etc”. Mais lorsque les faits donnent raison, il faut bien qu’il y est une certaine honnêteté à un certain moment pour dire que “nous nous sommes trompés d’analyses” comme beaucoup vont encore se tromper dans les analyses qui suivront », a déclaré le Ministre Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement.
À lui de poursuivre : « C’est bien qu’ils veulent le dialogue, mais nous voulons le dialogue devant le peuple congolais. Faire des fuites en-avant, parler de tricherie et des difficultés qui sont inhérentes à un processus électoral dans un pays comme le nôtre, ne doivent pas être expliquées à ceux qui sont candidats Présidents de la République parce qu’ils sont censés les savoir… Observez avec nous que toutes les étapes majeures du processus électoral ont été tenues ».
Comme pour les législatives nationales et provinciales, l’élection pour la magistrature suprême en République Démocratique du Congo (RDC) est prévue le 20 décembre de l’année en cours. Le scrutin étant à un seul tour, l’éparpillement des candidatures de l’opposition politique augmente mécaniquement les chances de l’emporter pour Félix Tshisekedi, note un observateur averti, avant de s’interroger sur les possibilités d’alliance avant le début de la campagne électorale le 20 novembre prochain.
Cink Inkonge