La population de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, est confrontée, depuis quelques semaines, à la problématique de la pénurie d’eau potable.
Cette situation contraint les femmes ménagères à effectuer de longues distances, bassins et bidons sur la tête, enfants à leur suite, pour se procurer en cette denrée vitale. D’autres vont jusqu’à des rivières, afin de puiser de l’eau, malgré son état impropre à la consommation.
Hormis cette difficulté, les jeunes filles qui se voient obligés de se réveiller très tôt ou quitter la maison vers le soir pour aller à la quête de l’eau à des bornes fontaines de la Fondation Minière de Bakuanga (FOMI), sont exposées à d’énormes dangers. Quelques-unes d’entre elles sont victimes des attaques des jeunes garçons malintentionnés, qui profitent de la charge sur leurs têtes pour commettre sur elles des actes indécentes.
Se confiant à la presse, le Directeur général de la REGIDESO évoque deux (2) problèmes majeurs à la base de cette pénurie sur la ville.
« Mbuji-Mayi est dans les difficultés de l’eau depuis quelques jours c’est vrai. Mais la réalité, c’est que c’est depuis longtemps que nous sommes dans ce cycle-là, un peu bon, un peu moins bon, pire, mieux. Il y a deux grandes causes qui font à ce que la distribution d’eau ne soit pas à la hauteur. C’est d’abord la vétusté des matériels et le manque d’énergie », a insinué Didier Claude Mbudi.
Il rassure, par ailleurs, que tout est en train d’être réglé pour desservir d’ici peu la population en eau potable.
« Nous sommes en train de tout renouveller. Là, il faut louer Dieu, remercier le gouvernement et le Président de la République. L’inquiétude c’est l’énergie. Sinon nous sommes toujours en bonne entente avec Enerka. Maintenant, nous avons réussi à faire prendre la charge à l’un des groupes qui était en panne à Lukelenge depuis. Maintenant-là, nous sommes en train de pomper l’eau à la Muya et à Diulu », dixit Didier Claude Mbudi.
Conscient de grandes difficultés qui bloquent la desserte effective en eau potable sur la ville de Mbuji-Mayi, Didier Claude Mbudi ajoute que d’ici peu, grâce à l’appui financier du gouvernement central, la REGIDESO sera dotée des équipements nécessaires pour son bon fonctionnement.
« Nous avons la chance, car le gouvernement de la République a signé des accords avec deux grandes institutions financières, la BAD et la KFW. Pour la BAD, ils ont financé le premier lot du projet en cours, dont les travaux sont pratiquement terminés. Le deuxième lot financé par la KFW est en cours, nous aurons des châteaux d’eau et nous allons desservir à Diulu, Kanshi, et Bipemba. Sinon, nous sommes butés à un problème d’énergie, car l’énergie de l’Enerka ne parvient pas à nous fournir la charge qu’il faut, alors que nos machines sont tombées en panne », a-t-il ajouté.
Seulement, la problématique de carence en eau est une habitude récurrente à Mbuji-Mayi. Dernièrement, la ville a fait environ un mois et demi sans apercevoir même une goutte d’eau couler aux robinets.
Jacob Séraphin Nkita, à
Mbuji-Mayi