L’annonce de la réhabilitation de Gentiny Ngobila Mbaka et trois de ses collègues suspendus il y a quelques jours pour besoin d’enquête, est tombée tel un coup de foudre dans les oreilles de plusieurs analystes qui n’en reviennent toujours pas malgré les explications fournies ça et là.
Gentiny Ngobila pour la ville de Kinshasa reproché aussi bien que ses collègues de fraude électorale, tricherie et détention des machines à voter, n’a pas bonne presse dans sa juridiction où, rien n’avance. D’où la polémique constatée après sa réhabilitation. La gouvernance Ngobila de Kinshasa reste sujet à caution, la ville capitale de la République Démocratique du Congo sombre dans le Chaos car envahie par des montagnes d’immondices, un vieillissement incommensurable, des constructions anarchiques, l’insécurité due au phénomène Kuluna, le délabrement des voies publiques, les difficultés de transport en commun, l’obscurité etc…des maux auxquels, le gouverneur réhabilité n’a apporté aucun début des solutions.
À la place, fait noter un observateur, Ngobila s’est spécialisé dans les conflits administratifs avec ses supérieurs hiérarchiques, le chantage, la démagogie, le populisme , la flatterie et l’insubordination. Son passé de « gouverneur sanguinaire » de Mai Ndombe le poursuivait constamment. À ce sujet , il a été plus d’une fois invité au siège du conseil des droits de l’homme à Genève. Ces faits cumulés ont attiré l’inimitié autour de Ngobila. Juridiquement, des hommes de droit font savoir que le vice-premier ministre ministre de l’intérieur et sécurité ne peut justifier la levée de sa mesure. Peter Kazadi s’est-il substitué à des juridictions de droit? Oui répond un juriste non sans indiquer que seule la justice est habilitée à casser sa mesure après gain de cause des concernés étant donné que les faits retenus contre Ngobila et consorts sont infractionnels.
Ainsi, lors de la cérémonie de prestation de serment du Président de la République réélu pour un second mandat, d’aucuns avaient salué son engagement à mettre fin aux erreurs du passé, parmi lesquelles, le choix des mauvais collaborateurs. Félix Tshisekedi a promis le renouveau en plaçant son nouveau quinquennat sous le signe de la maturité politique. La suspension de Gentiny Ngobila a été saluée pour le simple fait qu’elle cadrait avec le discours évoqué.
Ceci expliquant cela, le tollé provoqué par sa réhabilitation trouve ici sa place. Les kinois avertis qualifient l’acte de Peter Kazadi de première erreur du passé comptée parmi celles qui ont provoqué la descente aux enfers de Kinshasa.
Zamenga Odimbale