Les combats font toujours rage entre l’armée congolaise (FARDC) et les rebelles du fameux mouvement du 23 mars (M-23) soutenus par le Rwanda, dans la province du Nord-Kivu. Cette guerre a engendré une crise humanitaire avec notamment l’explosion des cas de violences sexuelles.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), plus de cent trente (130) mille personnes ont fui, en une semaine, la cité de Sake. Des déplacés parmi lesquels un grand nombre de victimes de violence sexuelle.
Parlant de cette situation désastreuse, Stephen Goetghebuer, chef de mission de Médecins sans frontières (MSF) à Goma, a renseigné qu’en moyenne, soixante (60) cas de violences sexuelles sont reçus par jour dans les structures sanitaires soutenues par MSF.
« (…) Les conditions de sécurité, d’accès à l’eau, aux latrines mais aussi à la nourriture ou à la santé sont extrêmement précaires. Dans les structures supportées par MSF, on traite en moyenne 60 cas de violences sexuelles par jour », explique Stephen Goetghebuer, chef de mission de Médecins sans frontières, au cours d’une interview à nos confrères de Radio France Internationale (RFI).
Sur le terrain, les déplacés continuent toujours à affluer dans la ville de Goma, fuyant les zones de combat. C’est dans cette atmosphère suffocante que les Pays-Bas ont demandé à leurs ressortissants (qui s’y trouveraient encore) de quitter la ville de Goma.
Andy K. Matuku