On en sait un peu plus sur la récente attaque des rebelles ougandais des ADF (Forces Démocratiques Alliées) les deux dernières semaines du mois de juillet 2024 dans la localité Babila-Bakaïku, territoire de Beni au Nord-Kivu. Ces attaques ont coûté la vie à une centaine de civils à l’espace de trois (3) jours seulement, selon la société civile locale.
Contacté par ACTU7.CD ce jeudi 1er août, l’un des rescapés de ces attaques a tout mis au clair. Ibrahim Boubacar (nom d’emprunt) dit avoir remarqué la présence de Musa Baluku, un des grands leaders des rebelles ADF dans cette conjuration. Il s’est fait accompagner de vingt (20) autres terroristes, indique notre source.
‹‹ Ils étaient vingt-et-un. Ils nous ont retrouvés dans notre champ, mon petit frère, ma femme et moi. Ils nous ont poursuivi et nous avons pris fuite. Malheureusement pour moi, ma femme est tombée pour la première fois, je suis venu la secourir, c’est pour la deuxième fois qu’on l’a attrapée. J’ai perdu espoir et moi, à mon tour, je me suis directement laissé attraper. C’est un gamin qui m’a capturé et m’a demandé de le transporter au dos. Je l’ai transporté jusqu’à dans ma parcelle. C’est là qu’ils ont voulu me tuer ››, témoigne Ibrahim Boubacar.
Et d’ajouter : ‹‹ Ils ont voulu m’arraché la tête, j’ai crié et prononcé quelques mots en Islam. C’est ce qui a attiré leur attention. Ils m’ont demandé, es-tu musulman, j’ai dit oui. Ils ont demandé mon nom, j’ai dit Musa. Surpris, leur chef m’a directement mis à côté et m’a rassuré qu’on me fera plus du mal, car il s’appelle aussi Musa. C’était bien Musa Baluku. Nous avons mangé ensemble, il m’a bien gâté, il m’a donné un drap pour me couvrir et m’a demandé d’aller dormir au côté d’autres otages. Il y en avait six (6). Le matin, il m’ont relâché au côté de deux (2) autres otages ››.
À en croire la même source, ces rebelles étaient vêtus en tenue semblable à celle des militaires FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo). Ils s’exprimaient en Kiswahili, munis de six (6) armes AK47 et un seul PKM.
Dans leurs dires, indique la même source, ces rebelles se ventaient d’avoir fait des victime dans plusieurs villes de la localité de Babila-Bakaïku. C’est alors qu’ils assistaient aux petites vidéos enregistrées lors de carnage des civils.
Pour rappel, ces attaques ont fait plus de cent morts en trois jours, selon la société civile noyau d’Oïcha. Les rebelles massacraient en toute quiétude les paisibles citoyen, pensent les forces vives.
JC Mbafumoja, à Beni