Le Ministre en charge du Tourisme se montre de plus en plus ambitieux, en prenant à bras le corps le combat du Président de la République Félix Tshisekedi sur la diversification de l’économie. Au cours de la cérémonie de lancement du forum sur la validation de la politique nationale du tourisme qui va de ce mardi 10 au jeudi 12 septembre 2024 à Béatrice Hôtel à Kinshasa/Gombe, Didier M’pambia Musanga a fait des annonces musclées.
Devant un grand public avec à sa tête le Vice-premier Ministre en charge des Affaires étrangères Jean-Pierre Lihau qui représentait la Première Ministre, le patron du tourisme congolais a peint le tableau des réalisations qu’il tend à matérialiser avec ses équipes, dont un montant d’environ 7 milliards de dollars américains au titre des recettes annuelles à l’horizon 2030, comme projeté dans ce projet sur la politique nationale du tourisme validé lors de la 11e réunion du Conseil des Ministres.
« (…) La politique nationale du tourisme se donne comme ambition de créer un cadre stratégique d’orientation pour l’accroissement des investissements touristiques, notamment l’augmentation des capacités d’hébergement de plus de 30 hôtels de la gamme de 3 étoiles à 5 étoiles, totalisant dans l’ensemble 30 000 lits, à l’horizon 2030 ; d’améliorer les infrastructures d’accès aux sites touristiques ; de contribuer à la création d’environ 200 000 à 500 000 emplois additionnels d’ici 2030 ; de générer les recettes annuelles, en devise, d’environ 7 milliards de dollars US à l’échéance 2030 ; de renforcer le partenariat public-privé pour la diversification de l’offre touristique ; la création de nouvelles destinations touristiques à travers le pays en se basant sur le plan de développement des 145 territoires (PDL 145) voulu comme 145 destinations touristiques ; ainsi que l’amélioration de la qualité de prestation pour le renforcement des compétences », a expliqué Didier M’pambia Musanga.
Le Ministre du Tourisme, qui voit d’un mauvais oeil le fait pour son secteur de ne contribuer au Produit Intérieur Brut (PIB) du pays qu’à moins de 2%, regrette aussi que les ressources financières consacrées au tourisme dans le budget national est très faible. Dans cette optique, Didier M’pambia Musanga qui se veut résiliant, ne s’est pas limité à demander au gouvernement d’augmenter les allocations budgétaires en faveur de son ministère. Le parton du tourisme congolais privilégie le partenariat public-privé mais aussi la collaboration avec les bailleurs de fonds à travers notamment la création des villages touristiques, question de renverser la tendance.
« Le souhait le plus ardent qui nous anime est donc celui de voir ces assises qui s’ouvrent aujourd’hui, atteindre pleinement les objectifs qu’elles se sont fixées », a martelé, pour sa part, le représentant personnel de la Première Ministre qui appelle, dans le même temps, toutes les parties prenantes à « soutenir l’action de développement et de progrès du secteur [du tourisme] afin de permettre à la nation d’agir pour que notre tourisme redevienne ce qu’il fût autre fois, une véritable industrie tant de biens que de services ».
Lors du panel gouvernemental ce mercredi dans le cadre de ces mêmes travaux, le focus sera mis sur le caractère transversal du ministère du tourisme. Il faut dire que ces travaux se tiennent alors que le parc national des Virunga, une aire protégée la plus riche en biodiversité située dans l’Est de la RDC, s’apprête à célébrer ses 100 ans d’existence.
Patrick Nguwo