Un cadre de réflexion de très haut niveau réunit, depuis le jeudi jusqu’à vendredi 8 novembre 2024 à Kinshasa (RDC), les experts du secteur du numérique de la RDC et du continent africain, en présentiel comme par visioconférence, pour discuter des enjeux de l’heure dans ce domaine qui devra façonner l’avenir du monde en général, et de l’Afrique en particulier, surtout dans un contexte où l’Intelligence artificielle (IA) impose de plus en plus son influence dans tous les domaines de la vie.
Sous le haut patronage du Ministre des Postes, Télécommunications et du Numérique, ce forum pour la gouvernance de l’internet pour l’Afrique centrale édition 2024, organisé conjointement par l’ARPTC (Autorité de Régulation des Postes et des Télécommunications) et Internet gouvernance forum (FGI/Afrique-Centrale), a un thème très crucial qui amène à pousser la réflexion plus loin. Il s’agit de « La transition numérique dans un contexte d’intelligence artificielle : Tendance actuelle et opportunité pour l’Afrique centrale ».
Ce thème vaut tout son pesant d’or, comme l’a si bien décortiqué le Président du collège de l’ARPTC, Christian Katende, lors de la cérémonie d’ouverture de ces travaux.
« Le thème retenu pour ce forum (…) est d’une importance capitale dans la mesure où il est incontournable et rend nécessaires des réunions de tous les acteurs de la Gouvernance de l’Internet, pour réfléchir et
partager les approches stratégiques à adopter afin de réussir la transition dans laquelle nous sommes tous, intégrant en plus les nouvelles technologies émergentes, telles que l’IA », a-t-il signifié devant un auditoire très attentif, avant de souligner tout le côté positif de l’internet notamment dans le développement socio-économique, culturel et politique, l’éducation, la santé…
Au delà des bien-faits de l’internet, il y a lieu de relever qu’il peut être utilisé pour nuire. « C’est pourquoi il est essentiel de promouvoir une gouvernance de l’Internet qui soit ouverte, transparente, démocratique, inclusive, sécurisée, disponible et respectueuse des droits de l’homme. Une gouvernance qui implique tous les acteurs concernés : les pouvoirs publics, le secteur privé, la société civile, les organisations internationales et régionales, les universités et les centres de recherche. C’est avec cette implication de tous que nous allons parvenir à encadrer et capitaliser les implications de la gouvernance de l’Intelligence Artificielle dans sa complexité, son éthique, sa sécurité, sa responsabilité et sa transparence », a-t-il ensuite exhorté.
Plusieurs panels ont été organisés au cours de ces travaux. Il y a notamment celui relatif au fondement de la transition numérique où l’un des panélistes a recommandé que les décideurs puissent miser sur le cerveau africain. « C’est bien de mettre en place les infrastructures, mais s’il n’y a pas une main d’oeuvre pour les entretenir, c’est comme si on avait rien fait », recommande-t-il.
Jusqu’à ce vendredi, des panels vont se poursuivre dans le même sens avec différents thèmes, pour pousser très loin la réflexion autour de ce thème qui peut décider sur l’avenir numérique de l’Afrique.
Patrick Nguwo