La situation sécuritaire toujours préoccupante dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC) a été évoquée au cours du sommet de l’East Africa Community (EAC) tenu la semaine dernière à Arusha, en Tanzanie.
Au cours de ce sommet, les chefs d’Etat et/ou des gouvernements de la région ont reçu le rapport du facilitateur désigné dans la crise congolaise par l’organisation est-africaine. A la lumière du rapport présenté par Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné par l’EAC dans la crise de l’Est du Congo, les chefs d’Etat ont noté la détérioration de la situation dans la région et ont, de nouveau, appelé à la cessation des hostilités.
Sur un autre chapitre, les chefs d’Etat de l’EAC ont plaidé pour une coordination des approches et la consolidation de toutes les initiatives. C’est ainsi que le sommet a émis le vœu de voir les processus de Luanda et de Nairobi être fusionnés et être pilotés à partir d’une seule coordination. Sur cette même lancée, ce sommet a également plaidé pour un sommet conjoint entre la communauté pour le développement de l’Afrique Australe (SADC) et l’EAC pour tabler sur les modalités de cette fusion, tout en considérant les implications du conflit qui sévit dans l’est de la RDC sur l’ensemble de la région.
La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC est au centre des actions de l’EAC depuis que la RDC avait adhéré à cette organisation. Face au manque de résultats de sa force militaire déployée avec pompe dans la province du Nord-Kivu, les autorités congolaises se sont tournées vers la SADC à travers le processus de Luanda. En deux reprises, les autorités congolaises avaient rencontré les représentants de principaux groupes armés nationaux à Nairobi sous la facilitation de M. Kenyatta. Les consultations n’ont jamais été visibles sur le terrain.
Andy Kambale Matuku