Kasaï Central : Moise Kambulu sur une chaise éjectable ? Dans des temps de tromperie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire (Tribune)

 

Nous l’avons appris comme tout le monde, le Gouverneur du Kasaï Central Joseph Moïse Kambulu est rappelé à Kinshasa pour consultation. Pendant ce temps, l’Union Sacrée, famille politique à laquelle fait partie sa formation politique le somme de démissionner tout de suite. Son péché : avoir critiqué l’inaction de l’exécutif central dans sa province où tout fait défaut notament, les infrastructures de base.

Du coup, Moïse Kambulu se trouve sur une chaîse éjectable à lire les propos contenus dans la déclaration pondue par certains ténors de l’Union Sacrée/ Kasaï Central qui le traitent d’opposant et révolutionnaire. Pour eux, tout va bien dans cette partie du pays, des grands travaux ont abouti à la construction des écoles, des routes, des hôpitaux, à l’électrification de la province, à la modernisation des différents territoires qui forment la province, à l’emploi des jeunes, bref, au développement du Kasai Central.

Mensonges cousus des fils blancs de ceux qui pensent que la démocratie est une jumelle de la flatterie, du culte d’homme et de la caresse. Logiquement, ce sont eux, les ennemis du peuple et anti peuple. Le Chef de l’État qui a palpé du doigt les réalités du Kasaï Central devrait considerer les signataires de la déclaration poussant Kambulu à la démission forcée, comme ennemis de son programme et non le Gouverneur doté du souci de voir sa juridiction sortir du carcan. Si le ridicule pouvait tuer ! Affirmer la main sur le coeur sans honte ni scrupule que des efforts pour le relèvement du Kasaï Central sont visibles, c’est vanter la fiction et l’imaginaire. Rien de concret au Kasaï Central.
Le congolais a plutôt assisté à l’embellissement de son chef-lieu après annonce de l’arrivée du Président de la République à Kananga.

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Faut-il rappeler à l’attention de cette catégorie d’ennemis de ce pays que le Chef de l’Etat lors de son séjour à Kananga a déploré le chaos partagé par ses frères congolais de ce coin du pays? N’est ce pas que l’autorité suprême a pour la circonstance lancé plusieurs projets d’interet national et provincial ? En passant, soit dit, le ministre national des infrastructures et Travaux Publics Alexis Gisaro a affirmé la même chose que Kambulu menacé par des faucons. Pourquoi n’a-t-il pas fait l’objet de déclaration antisémite ?

Aussi, pour détournement des fonds, au moins une dizaine des chefs de secteurs du Kasaï Central se trouvent aux arrets. À dire que ça, les signataires de la déclaration contre Kambulu souffriraient de de la cécité intellectuelle pour ne pas comprendre en qualifiant le Gouverneur de l’homme à abattre. Lui qui n’a fait que défendre les intérêts de sa juridiction. Question : qui d’autre pour le faire?

En indexant Moïse Kambulu de marcher contre la politique du gouvernement, faut-il conclure que cette politique est assise sur le mensonge? À quand alors la vérité au sujet du Barrage Katende, de la route Kalamba Mbuji, de la voirie de la province de manière générale ? Les quelques réalisations controversées énumérées dans la déclaration suicidaire valent-elles le développement de cette province jadis une fierté pour ses écoles de renom, ses hôpitaux, ses routes?

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Au Chef de l’Etat, demandons la vigilance avant que le bateau ne chaviréme.

Par Zamenga Odimbale

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