Kasaï Central : « Ikalayi ne lutulu », mais jusqu’à quand ? (Tribune)

 

Le Kasaï Central, cette province toujours oubliée alors qu’il y a nécessité d’agir pour son développement et sa sortie du bourbier, a las de patienter en attendant son tour qui ne vient toujours pas.

« ikalayi ne lutulu » entendez « soyez patients », déclarait Felix Tshisekedi devant les kanangais. Mais jusqu’à quand ? Une question lancinante à laquelle une réponse appropriée est attendue.
Dès lors que le méga projet Barrage Katende n’a toujours pas connu d’issue, les travaux sur la route Kalamba Mbuji viennent à peine de redémarrer, après la visite du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi dans ce coin du pays, la ville de Kananga jadis réputée pour ses infrastructures routières, ses écoles, ses missions religieuses est tombée dans un chaos historique tout comme d’autres parties de la province entièrement enclavées pendant qu’elles offrent des ouvertures vers le monde. Ici, il convient de dire que le Kasaï Central peut constituer un enjeu économique important pour la RDC dès lors qu’elle se présente comme voie de sortie vers le port de Lobitho, centre de transit de certains minerais recherchés.

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Par le Kasaï Central, l’Angola et l’océan Atlantique sont à la portée des mains. Un gain pour la RDC. D’où l’importance de réunir les énergies pour le développement de cette province. Son électrification, la construction des routes, des édifices publics, des écoles, se jeter à corps perdu dans l’espoir de donner de l’utilité à la province et redorer son image aujourd’hui méconnaissable du fait d’une gestion anti normes, longtemps entretenue par des prédateurs.


C’est dans ce sens que le cri de détresse lancé récemment par le Gouverneur Kambulu appelant l’exécutif national à plus d’actions en faveur de sa province trouve son sens n’en déplaise aux faucons. Vivement plus de regards pour le Kasaï Central déjà fatigué des longues années de patience.

Par Mupechi Pechi André

 

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