La population de Beni, hormis la résurgence des cas d’Ébola et la présence du Covid-19, fait également face à un autre problème sérieux lié à la recrudescence de l’insécurité. Depuis le lancement des opérations militaires de grande envergure à Beni par les FARDC en octobre 2019 ainsi que la chute de plusieurs bastions des combattants des Forces Démocratiques Alliées (ADF), des attaques de vengeance ont commencé à être déplorées dans plusieurs localités du territoire de Beni dont Halungupa en secteur de Ruwenzori dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Selon des sources de la société civile locale qui déplorent cette montée exponentielle de l’insécurité et des meurtres des civils dans cette contrée, plus ou moins 6 attaques successives des rebelles ougandais ADF commises entre février et avril 2020, ont causé la mort d’au moins 45 personnes dans les localités de Vwerere-Halungupa
et cela, respectivement dans des périmètres moins sécurisés par les forces de l’ordre.
La société civile du secteur de Ruwenzori qui dit regretter sur le fait que la vraie identité des tueurs dans cette entité ne soit pas encore connue, indique que ces attaques sont préparées dans la zone où les militaires et policiers sont déployés depuis le début des incursions.
Wilson Batoleni, président de la société civile explique que depuis des attaques précédentes, les autorités civiles et militaires ont toujours attribué ces attaques aux combattants des Forces Démocratiques Alliées (ADF), pourchassés par des militaires congolais dans la zone de Mayangose.
Ils auraient la mission de se ravitailler en produits agricoles, notamment les cacao et autres, révèle-t-il. C’est pour la même raison qu’ils auraient intensifié les violences pour faire fuir les habitants de leurs champs.
Selon la société civile, pour la dernière attaque déplorée dimanche 26 avril dans la soirée à Vwerere-Halungupa, deux hommes habillés en tenues militaires similaires à celles des FARDC déployées dans l’entité se faisaient passer pour des patrouilleurs, mais tout porte à croire, selon les forces vives, qu’il s’agirait des éclaireurs des tueurs.
Pour le cas de Vwerere, au moins neufs personnes ont été tuées par des hommes armés dans cette nouvelle attaque. D’après des rescapés, c’était aux environs de 19 heures, heure locale que des assaillants bien armés venus avec l’objectif de massacrer la population sont arrivés dans le centre du village et se sont mis à commettre leurs actes diaboliques.
« Ils étaient vêtus en tenues policières et civils en même temps, ils s’exprimaient en diverses langues étrangères dont la langue Ougandaise, la langue rwandaise et le Swahili mal articulé à celui de cette entité », affirment des habitants de cette localité.
2 autres corps ont été retrouvés lundi soir dans la brousse, ce qui ramène le bilan des massacres des civils de Vwerere près de Halungupa, de 7 à 9 morts, selon Sindiwako Bin Vuhaka, Chef de secteur de Ruwenzori.
Tommy Lupemba