La déclaration du premier ministre au sujet de l’interpallation et l’audition du Vice-premier ministre de la justice samedi dernier soulève des réactions.
La dernière en date est celle de la Nouvelle Génération Tshisekedi, NGT, une structure qui soutient les actions du président de la République. Celle-ci dit prendre acte de la déclaration du premier ministre, et fait savoir que ce dernier ne mérite plus la confiance du chef de l’État.
La NGT « soutient l’action judiciaire initiée à l’encontre du ministre de la justice car ce dernier a manqué à ses devoirs ».
« L’opinion (…) se souviendra que dans le cadre de l’affaire de trois propositions de lois Minaku-Sakata, le vice-premier ministre, ministre de la justice et garde des sceaux a manqué aux devoirs de ses fonctions en remettant frauduleusement et unilatéralement quelques observations au bureau de l’assemblée nationale sur ces 3 propositions en dehors du cadre légal », peut-on lire dans cette déclaration transmise à ACTU7.CD
Pour cette plate-forme, « le fait pour la justice (…) de constater l’infraction de faux et usage de faux et de déclencher la procédure de flagrance à l’endroit du vice premier ministre (…) ne peut en aucun cas être considéré comme une arrestation arbitraire ou un incident grave par le premier ministre dès lors que la procédure en matière de flagrance a été respectée ».
Pour avoir défendu en quelque sorte son ministre de la justice, le premier ministre est complice de l’agissement de celui-ci, souligne la NGT.
» Plutôt que de fustiger ce comportement (…), le premier ministre et chef du gouvernement se tape le luxe de faire en public (…) des remontrances au chef de l’État par une déclaration touffue d’incohérences (…). Cette attitude dénote une certaine complicité », indique Patrick Mbuyi Ngandu, secrétaire général de la GNT.
En définitive, cette plate-forme, qui « constate que la déclaration du premier ministre exprime la position d’une certaine famille politique, « estime que le premier ministre, chef du gouvernement ne mérite plus la confiance de son excellence monsieur le président de la République, chef de l’Etat et demande à ce dernier (président de la République, Ndlr) de le relever de ses fonctions au cas où il ne présenterait pas sa démission ».
Le vice-premier ministre, ministre de la justice, membre du Front Commun pour le Congo, a été interpellé et auditionné par le procureur général près la cour de cassation samedi dernier avant d’être relaxé.
Andy Kambale Matuku