« Aucune disposition
constitutionnelle n’interdit à un ancien Président, parce que Sénateur à vie, de se présenter à une élection présidentielle », affirme André-Alain Atundu au cours d’une conférence de presse tenue le jeudi 17 septembre.
Ce membre du Front Commun pour le Congo (FCC) répond ainsi à certains cadres de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) confirmant la disqualification de l’ancien Président de la République après sa première participation à la plénière du Sénat.
« La peur est mauvaise conseillère. L’électorale, plus qu’une autre, parce
qu’elle exprime la volonté de patrimonialiser et de personnaliser la fonction de Chef de l’Etat à la personne du Président Tshisekedi », explique André-Alain Atundu. Il dénonce ainsi « cette approche et cette conception de certains fauteurs de troubles, adeptes d’une démocratie de façade, d’autant qu’ils n’hésitent pas à faire de l’amalgame pour accomplir leur funeste
dessein ».
« En se pliant au prescrit de la Constitution en vigueur en RDC, qui interdit au Président en fonction d’exercer plus de deux mandats d’affilée et en faisant une passation volontairement pacifique et civilisée de pouvoir avec son successeur, le Président Kabila a voulu donner au peuple une référence démocratique, laisser une relique et exorciser la politique congolaise du spectre hideux de patrimonialisation de la fonction et du démon de la personnalisation du pouvoir qui donnent à son détenteur l’impression que le pouvoir d’Etat est un bien personnel, acquis pour la vie », explique Atundu Liongo.
Il estime qu’ « au lieu de s’associer au FCC pour renforcer la synergie d’action au sein de la coalition, en faveur de l’état de droit et de l’Autorité de l’Etat, il se trouve des personnages attitrés au sein de l’UDPS qui prennent plaisir et perdent leur temps à s’attaquer indûment et sans motif valable à Kabila ». Pour lui, ils expriment de ce fait, « plutôt leur aversion psychotique envers celui qui a su éviter au pays calamités et désolations post-électorales, qu’un intérêt quelconque pour le bien de nos populations ou de notre démocratie encore fragile ».
Aux dires de ces personnages, « Kabila ne peut se représenter en 2023 avec possibilité de revenir au pouvoir parce que Sénateur à vie ». « De toute évidence, il ne leur appartient pas de décider de l’avenir du Président Kabila, qui relève de sa conscience républicaine et de la Constitution, bref de sa seule responsabilité devant sa conscience », conclut cette voix autorisée de la Majorité parlementaire.
Rachidi Mabandu