RDC : « La véritable Union sacrée sera autour du respect de la Constitution et des lois de la République et non autour d’un individu » (Lisanga Bonganga)

La Dynamique pour la sortie de crise (DYSOC) « dénonce avec véhémence cette formule des Consultations proposées par Félix Tshisekedi ». Pour cette organisation, cette façon de voir les choses « nous fait reculer de 30 ans en arrière dans ce sens qu’elle s’apparente étrangement aux Consultations populaires initiées sous le régime du Maréchal Mobutu ». « Le sort réservé à ces Consultations populaires est connu », affirme son coordonnateur, Jean-Pierre Lisanga Bonganga.

Pour la DYSOC, « la véritable Union Sacrée sera celle qui sera issue de ces échanges. Cela sera une union sacrée autour du respect de la Constitution et des lois de la République et non autour d’un individu ». En tout état de cause, affirme cette organisation dans un communiqué de presse, « la DYSOC détient, par devers elle, une proposition de voie de sortie de crise portée par le président Martin Fayulu, proposition qui demeure la seule alternative crédible à soumettre aux débats au cours des échanges devant chuter sur l’adoption d’une voie de sortie de crise ».

Ce schéma, estime Lisanga Bonganga « rappelle le slogan dictatorial de TATA BO MOKO, MOKONZI BO MOKO, ELOKO BO MOKO de triste mémoire ».


Mais au-delà de toutes considérations, « la DYSOC soutient que notre pays fait face à un problème qui a trois donnes politiques majeures : à savoir, la donne Félix Tshisekedi, la donne Joseph Kabila et la donne Martin Fayulu ». « De toute évidence, poursuit-il, on ne peut pas avoir la prétention de trouver la solution objective à un problème lorsqu’on est soi-même une partie du problème ».
Pour la DYSOC, « le Président Félix Tshiskedi étant un des éléments de la crise, il n’est pas qualifié pour prétendre trouver seul une voie de sortie de crise ». « Sa formule des Consultations est donc
sans objet », pense Lisanga Bonganga.

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De toute les manières, la DYSOC dit prendre acte de la dénonciation, par Félix Tshisekedi, de l’accord de la Coalition FCC-CACH « au motif que les divergences persistantes entre les parties signataires, plomberaient l’envol de notre pays vers le développement ». A ce sujet, « le Président Félix Tshisekedi rejoint la DYSOC qui, au regard des contradictions profondes mises en évidence par les partenaires de la Coalition FCC-
CACH, avait déjà, dans sa dernière déclaration, pris acte de la dissolution de fait de la
Coalition FCC-CACH ».

La DYSOC prend aussi acte du fait que Félix Tshisekedi « reconnait finalement, et ce n’est pas trop tôt, que notre pays est en crise ». De ce fait, ajoute la DYSOC, « il a enfin décidé de quitter la prison du déni de l’existence de la crise dans laquelle notre pays s’est embourbé depuis le chaos électoral de décembre 2018 qui a provoqué une crise de légitimité des Institutions ».
« Sur ce point, le chef de l’État a encore rejoint la DYSOC qui, depuis plusieurs mois, n’a cessé d’alerter l’opinion tant nationale qu’internationale sur la crise profonde, multiforme et persistante qui mine la RDC ».

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En décidant de recourir aux Consultations en dehors des Institutions aux fins d’entrevoir une solution à la crise, explique la DYSOC, « le chef de l’État rejoint une fois de plus la DYSOC qui a toujours milité pour des échanges en dehors des institutions ». La DYSOC dit ne pas croire à la sincérité de la formule des Consultations « à laquelle Félix Tshisekedi fait recours pour trouver une voie de sortie de crise et semble-t-il sceller la fameuse Union sacrée de la Nation autour des objectifs précis ».

Face à ce tableau de la situation de crise, la DYSOC réaffirme que seuls les échanges, en dehors des institutions entre les parties prenantes à la crise « pour l’adoption consensuelle des réformes impératives à mettre en œuvre, constituent la formule idoine pour juguler la crise qui ronge notre pays ». Ces échanges, souhaite Lisanga Bonganga, auront lieu sous les bons offices des confessions religieuses traditionnelles : à savoir les églises Catholique, Protestante, Kimbanguiste et Musulmane, avec la facilitation des organisations régionales (SADC, U.A, CIRGL) et de la Communauté Internationale (ONU, UE…).

Rachidi Mabandu

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