Affaire Mabunda : « Nous demandons au Conseil d’État de débouter cette requête politicienne dont l’objet est inexistant » (Hubert Kabasu Babu)

À quelques heures de l’examen par le Conseil d’État de la requête introduite par le député national Fabrice Puela pour obtenir la destitution du bureau de l’Assemblée nationale, « pour violation du règlement intérieur de la chambre basse du Parlement ». Plusieurs autres acteurs tant politiques que parlementaires appellent de cette institution judiciaire à la responsabilité.

Après les assistants parlementaires des députés nationaux membres du Front Commun pour le Congo (FCC) « qui se sont opposés à la campagne visant la déstabilisation du bureau de l’Assemblée nationale », Hubert Kabasu Babu, politologue et libre penseur demande au son tour au Conseil d’État, « d’éviter d’être le détonateur de l’implosion de la crise politique en disant le droit sans aucune interférence politicienne ».

Pour lui, « cette campagne visant l’écroulement du bureau de l’Assemblée nationale avait d’abord été orchestrée par une motion aléatoire qu’il a déjoué, l’accusant de ne pas avoir déposé son rapport financier autant requis par l’article 139 du règlement intérieur de cette institution ».


« Il a été démontré avec l’impidité cristalline que ce document fut bel et bien déposé dans la périodicité requise, le 15 avril 2020. Cependant, ayant constaté que leur sordide manœuvre de la motion a échoué, des forces obscurantistes obsédé par la vassalisation du Parlement ont saisi le conseil d’État, toujours pour écrouler le bureau de l’Assemblée Nationale. Comme républicain rationaliste, nous demandons au Conseil d’État de débouter cette requête politicienne dont l’objet est en droit et en fait, absolument inexistant », a indiqué Hubert Kabasu Babu, initiateur du mouvement citoyen « Agir Congo ».

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Et de poursuivre, « un accusé de réception du rapporteur du bureau de l’Assemblée nationale ne peut constituer un acte administratif ou législatif décisoire à traiter par le Conseil d’État. Celui-ci doit éviter d’être le détonateur de l’implosion de la crise politique en disant le droit sans aucune interférence politicienne ».

Le député national Albert Fabrice Puela avait saisi le Conseil d’Etat en annulation de la décision du bureau de l’Assemblée nationale du 10 juillet 2020. Par sa décision, le bureau de la chambre basse du Parlement avait refusé de démissionner après une mise en demeure lui adressée par l’élu de Boma au Kongo Central pour avoir violé l’article 139 de son règlement intérieur.

Josué Mfutila

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