Assemblée nationale : le bureau Mabunda annonce la suspension des plénières jusqu’à nouvel ordre

« …suite aux incidents violents causés par les députés de l’UDPS et alliés, le bureau de l’Assemblée nationale informe les honorables députés et l’opinion nationale que suite à l’aggravation des troubles dans la soirée par les sujets précités, il a décidé de suspendre la tenues plénières et des activités en commissions jusqu’à nouvel ordre, conformément à l’article 31 alinéa 9 du règlement intérieur », c’est ce qu’annonce un communiqué signé par Balamage Nkolo, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale.

A en croire ce document, « seule la présidente de l’assemblée nationale a le pouvoir exclusif de convoquer les plénières sur pied de l’article 31 alinéa 7 du règlement intérieur ».

« Toute aventure hasardeuse de convoquer par une voie biaisée les honorables députés est illégale, sera vouée à l’échec et exposera ses auteurs à des conséquences graves », conclut ce document.


Ce communiqué tombe quelques heures après la déclaration du secrétaire général à l’assemblée nationale lundi 7 décembre 2020, annonçant qu’ « une plénière dirigée par le doyen d’âge et les deux Benjamins sera convoquée prochainement pour statuer sur les pétitions contre les membres du bureau dirigé par Jeanine Mabunda, et faire respecter le règlement intérieur ».

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« Il faudra que les députés se présentent prochainement à la plénière qui mettra en exécution cette disposition du règlement intérieur, c’est-à-dire, mettre le doyen en place et les deux cadets parce qu’ on doit absolument examiner ces pétitions », a-t-il précisé.

Par ailleurs, Nguvulu Khonji a souligné que jusque-là, la date de 48h n’est pas possible au regard de la situation. D’après ses dires, « la date sera annoncée au regard de l’évolution de la situation qui est jusque-là tendue ».

Pour lui, les pétitions dont question il est, « doivent être examinées par la plénière souveraine ».
« Le dépôt des pétitions ne veut pas dire la fin du bureau en place. Le dépôt n’est que le début du processus. Il faut qu’on examine les pétitions, à la suite de l’examen au cas par cas, la plénière souveraine doit décider quel membre doit quitter le bureau ou si tout le monde doit quitter le bureau », a-t-il expliqué.

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Pour rappel, des incidents ont été signalés ce lundi à l’assemblée nationale. Des élus anti Mabunda ont manifesté à l’hémicycle pour empêcher la tenue d’une plénière convoquée par le bureau de Mabunda qui voulait examiner le rapport d’audition des directeurs généraux de la SNEL et de la REGIDESO par la commission Suivi et évaluation.

Les pétitionnaires ont donc empêché cette démarche de Mabunda qui « voulait marcher sur une disposition du règlement intérieur de l’assemblée nationale qui arrache au bureau visé par une pétition, le pouvoir de convoquer une plénière ».

Des scènes de colère ont été donc signalées à l’assemblée nationale où les signataires de pétitions ont saccagé les tables et d’autres meubles. Au même moment, d’autres manifestations se déroulaient aux alentours du palais du peuple où des pro et anti Mabunda se sont affrontés. Quelques blessés ont été signalés.

Il sied de noter que la plénière convoquée par Mabunda a finalement été reportée sine die selon un communiqué du rapporteur du bureau.

Jeff Kaleb Hobiang

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