L’ancien gouverneur de l’Ituri a affirmé, ce 17 janvier, qu’il n’y a pas de conflit inter-ethnique dans cette province secouée depuis 2017 par une insécurité galopante.
Jefferson Abdallah Pene Mbaka qui était l’invité d’une émission diffusée sur une radio de Bunia a indiqué qu’il y a plutôt certains « conflits qui ont des bases ethniques » et qu’il faut « éviter la communautarisation des faits sécuritaire ».
« (…) Il n’y a pas de conflit intracommunautaire en Ituri. Mais il y a des conflits qui ont des bases ethniques. Il y a conflit intercommunautaire quand deux communautés décident de se rentrer dedans. Et ça nous l’avions vécu ici il y de cela plusieurs années. Mais depuis que l’insécurité a repris on n’a pas assisté à ça. Ce qui se passe à Djugu c’est quelques membres d’une communauté qui ont décidé d’en découdre avec une autre communauté. Mais de deux côtés, les communautés n’ont pas décidé de se rentrer dedans. A l’origine, il y a plusieurs problèmes qui les opposent. Il y a des aspects identitaires, des aspects fonciers, des aspects de limites administratives (…) », a-t-il déclaré.
Tout en déplorant le « degré élevé de cruauté des miliciens envers leurs propres frères », Il a appelé les autorités provinciales à multiplier les descentes sur terrain afin de cerner les vraies causes des conflits au sein de la population.
« (…) J’ai toujours encouragé les autorités à faire les itinérances sur terrain parce qu’en étant sur terrain, on se rend compte de beaucoup de choses, par exemple la relation entre l’armée et la population, entre la police et la population. Si vous restez seulement au bureau, vous n’en saurez rien (…) », a-t-il encouragé.
C’est depuis décembre 2017 que les violences ont de nouveau éclaté en Ituri, dans le territoire de Djugu principalement. Près de 3 ans après, la situation sécuritaire s’est dégradée d’une façon considérable sur l’ensemble de la province. En plus de la Coopérative pour le Développement du Congo, CODECO, d’autres milices se sont formés. C’est le cas de la milice Force Patriotique et Intégrationniste du Congo, FPIC communément appelée « Chini Ya Kilima » et sa rivale « Zaïre », tous deux actifs dans le territoire d’Irumu.
Andy Kambale Matuku