Désignation candidat président CENI : « Il y a une once de mauvaise foi de la part de la CENCO… Denis Kadima n’a eu de péché, à leurs yeux, que d’être de la même province que le chef de l’État » (Monsenepwo)

 

« Il y a une once de mauvaise foi manifeste de la part de la Cenco », selon Jean Thierry Monsenepwo, président de la ligue des jeunes de la CCU

La fumée blanche à laquelle l’opinion nationale s’attendait vendredi 30 juillet dernier n’a pu être observée du fait des divergences des confessions religieuses dans le choix du candidat-président de la centrale électorale (Ceni).
C’est sous la houlette du Mgr Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale de la RDC (Cenco) que se déroulent ces travaux.

Ceux-ci avaient bien repris dans la matinée au sein de la plateforme religieuse, mais les discussions ont vite tourné court. Un rapport commun a finalement été remis au président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, pour expliquer les raisons de leurs désaccords. Notons que 6 des 8 confessions religieuses ont présenté leur propre candidat : Denis Kadima.
Il n’y a donc pas eu de consensus au sein de la plateforme religieuse sur le nom de celui qui devra présider aux destinées de la centrale électorale pour le futur.


« Il y a une once de mauvaise foi de la part de la Cenco », note Jean Thierry Monsenepwo président de la ligue des jeunes de la CCU (Conventiondes Cobgolais unis), parti de Lambert Mende. Lequel, à travers une intervention dans un média audiovisuel, indique que certaines églises (faisant allusion aux confessions catholiques et protestantes) devront oublier, le cas échéant, leur hégémonie. « Cette époque est bien révolue, celle de croire que certaines églises sont supérieures à d’autres, du fait du poids en nombre de leurs fidèles », a-t-il poursuivi.

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« Dans ce contexte précis une confession religieuse étant égale à une voix. En quoi celle des uns est prépondérante par rapport à d’autres ? », s’interroge Jean Thierry Monsenepwo qui relève que la Cenco a soutenu un candidat qui malheureusement, au premier tour, a été balayé. Il a été démontré clairement, selon lui, qu’il a été sur la liste d’un des candidats à la députation nationale de Lamuka. Donc, cela a entaché la neutralité requise pour tout prétendant à la présidence de la Ceni.
Avant de renchérir : « Denis Kadima n’a eu de péché, à leurs yeux, que d’être de la même province que le chef de l’État Félix Tshisekedi. Ce qui n’est nullement un élément majeur pour écarter un postulant. Et à eux, préconise-t-il, de donner formellement la preuve. de sa réelle proximité tribale ou politique avec le président de la République

Le consensus n’a pas été dégagé et il fallait passer au vote. Et pourquoi n’a-t-il pas eu lieu ? On sait très bien que s’il y a vote, à coup sûr
la majorité l’emportera ».
Et que dire des menaces et autres raisons évoquées par la Cenco ? Le président de la ligue des jeunes de la CCU estime qu’il y a ambiguïté dans ce qu’avancent les religieux catholiques lesquels mettent en avant les menaces dont ils seraient l’objet.

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Par ailleurs, a-t-on appris, devant la presse, Mgr Marcel Utembi a insisté sur l’importance de l’unité des confessions religieuses : « Vous voyez que toutes les 8 confessions religieuses sont présentes, a-t-il fait valoir. Cela démontre à suffisance que nous sommes appelés à travailler ensemble. Nous constituons une autorité morale importante dans notre pays, la République démocratique du Congo ».

Le président de la Cenco s’est refusé à donner des détails sur l’état d’avancement des discussions. « Nous nous préparons à aller déposer le rapport de notre travail à qui de droit. Et ce n’est que lui, qui peut donner d’autres commentaires pour réserver une issue quelconque à ce travail. »

Dans un document, les confessions religieuses exposent leurs points de divergence. il est précisé que le vote n’a finalement pas eu lieu en raison de différences d’approches entre les deux camps. Pour les catholiques et les protestants, ce document est le seul qui engage leur plateforme.

Pour les catholiques et les protestants, des allégations et informations sur des pressions, menaces et tentatives de corruption pour imposer le candidat choisi remettent en cause son indépendance et sa crédibilité.

CP

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