Samedi 18 septembre 2021, le Directoire National du parti politique Action Concrète pour le changement Makanisi Ya Sika (Nouvelle Vision, Ndlr) ACC/MS, a organisé la 4e session de formation de ses futurs cadres au Musée National de la RDC à Kinshasa.
Cette formation a été axée sur 4 modules à savoir :
– le rôle et l’importance des partis dans la construction d’un véritable État de droit développé par Monsieur Longanga Raphaël ;
– la politique socioculturelle de l’action concrète pour le changement développé par Michel Way;
– la politique de développement durable et des infrastructures prônée par l’ACC MS, développé par Denis Albéric Tukuzu;
– les options politiques, administratives, sécuritaires et juridiques de l’ACC MS développé par Me Bienvenu Bumbwe.
Prenant la parole pour son exposé, Me Bienvenu Bumbwe, Président National du parti, a appelé les membres de l’ACC/MS à vouloir et à vaincre la peur pour arriver à la victoire finale afin d’instaurer un véritable État de droit car dit-il nous avons actuellement un État de droit à double vitesse. Chers amis nous n’avons qu’une seule patrie, la RDC, un seul parti ACC MS, et un seul pari « la victoire finale » .
Si nous n’avons qu’une seule patrie qui est la RDC, nous devons apprendre à l’aimer ;
Si nous avons un seul parti qui est ACC/MS, nous devons apprendre à l’aimer ;
Et si nous avons qu’un seul pari » la victoire finale » nous devons apprendre à être déterminés pour y parvenir parce que si on n’a pas la victoire finale, nous n’avons rien fait », a dit Bienvenu Bumbwe.
Et de poursuivre, « …vous avez tourné le dos à la politique, la conséquence est que les pseudos intellectuels, les faux intellectuels et ceux qui ont fourni beaucoup d’efforts pour ne pas étudier ont pris vos places et le pays reste toujours là où il est.
Vous devriez en avoir honte. Je refuse de vous demander vos diplômes parce que vos diplômes ne servent à rien mes amis. Sous d’autres cieux ce sont des intellectuels comme vous qui tirent leur société vers le haut mais au Congo, ce sont ces faux et pseudos intellectuels voire ceux là qui ont fourni beaucoup pour ne pas étudier et donc le pays tout entier tirent la société vers le bas (dans les abîmes).
Mais avec l’Action Concrète pour le Changement Makanisi ya Sika, notre parti, nous sommes obligés de faire changer cette situation là… Oui, nous pouvons le faire chers compatriotes et un autre Congo est possible. Il suffit de le vouloir, de vaincre la peur et surtout d’oser. N’ayez pas peur ».
« Il suffit de le vouloir, de vaincre la peur et surtout d’oser parce que vouloir faire quelque chose et vaincre la peur ne suffisent pas… IL y a des gens qui ont prétendu qu’ils ont voulu et vaincu la peur mais dans leurs comportements on sent des personnes peureuses.
Autant donc risquer pour ne pas mourir de la faim que de ne pas risquer et finir par mourir de faim. Réveillez-vous. (…) Parce que nous avons actuellement un État de droit à double vitesse, lequel choisit qui doit passer par la justice et qui ne doit pas y passer, qui doit aller en prison et qui ne doit pas y aller. Ça c’est un Etat de droit de la farce (…). Les gens doivent avoir peur de la justice et non de l’IGF (Inspection générale des finances). Voilà pourquoi nous avons pensé qu’il faut commencer par la justice ensuite demander aux gens de travailler », a-t-il déclaré.
Le président national de l’ACC/MS déplore aussi le fait que la RDC soit devenue un pays où des sujets étrangers peuvent dicter leur loi aux fils et filles du pays. Ce qui souligne-t-il ne peut jamais se faire ailleurs.
« Je vois de belles dames et de beaux messieurs qui travaillent quelque part sûrement où ils cherchent leur gagne pain, mais ces gens là sont malmenés par leurs employeurs. Vous savez de quoi je parle. Qui peut oser tenir tête à un indien, à un libanais ou à un chinois dans cette ville ou dans ce pays, on a vu à travers les réseaux sociaux tout un ministre provincial interdit d’arriver sur une partie territoire de la province du Sud Kivu qu’il est censé gouverner par une entreprise chinoise pour des raisons que seule cette entreprise connaissait. Ça ne peut jamais se faire sous le règne du pouvoir de l’ACC/MS parce que ça c’est l’une des preuves éloquentes qui prouvent la faiblesse de l’Etat Rd congolais. D’ailleurs, je peux dire sans risque d’être contredit ici devant vous, qu’on doit recréer l’Etat Rd congolais », a indiqué Me Bienvenu Bumbwe qui argue que « le pays n’existe plus, nous devons non seulement le refonder mais en réalité recréer ou réinventer l’État.
Quand on aura recréé cet Etat on va le doter de tous les moyens et pouvoirs régaliens afin qu’il cesse d’être un non état comme c’est le cas maintenant là avec conséquence, au lieu d’être un régulateur, il est devenu prédateur et parfois commerçant au grand désarroi de son peuple« .
Pour Me Bienvenu Bumbwe, « l’Etat ne doit pas être un commerçant, il doit être là pour réguler et faciliter les gens qui veulent entreprendre. Voilà pourquoi comme idéologie, mode de gouvernance économique, notre parti prône le libéralisme, c’est-à-dire qu’on doit faire la promotion de l’initiative privée. L’Etat doit s’effacer et laisser les privées se concurrencer. Il peut seulement donner des normes à suivre pour réguler la société naturellement en percevant ses taxes et ses douanes, ses impôts afin que la communauté entière puisse en bénéficier« .
L’ACC/MS opte également pour le fédéralisme comme mode de gouvernance politique et administrative afin rapprocher véritablement les gouvernés de gouvernants pour le développement de chaque coin du pays.
Le Directoire National du parti promet de poursuivre la formation des cadres à Kinshasa et à l’intérieur du pays.
« Nous allons continuer à former car la ville de Kinshasa c’est près de 20 millions d’habitants (selon certaines estimations), et vous pensez qu’avec le petit nombre qu’on a formé là on va quadriller la ville demain et le message du parti puisse aller loin? Non. Nous allons continuer et je crois qu’on a encore rien fait . Ce n’est que le début », note Me Bumbwe qui précise que « l’ACC/MS n’est pas un parti de trop. D’autres partis là ne sont pas de modèles. C’est un parti qu’il fallait et manquait aux congolais et il est arrivé. Je pense que ceux qui disent que c’est un parti de trop veulent juste nous caricaturer et nous décourager. Nous disons que nous faisons autrement que les autres ».
A l’en croire, « le premier caractère de cette session spéciale c’est le fait que pour la première fois nous avons eu recours à un expert de l’administration qui s’occupe des partis politiques. Nous l’avions invité et il nous a honoré par sa présence. Il est venu former nos cadres pour leur dire qu’est-ce que la politique, qu’est-ce qu’un parti politique et la relation qui devait être entre l’Etat et le parti politique et les institutions étatiques. C’est du nouveau, déjà la présence de ce fonctionnaire de l’Etat, c’est un élément nouveau, et j’aimerais vous rassurer que quand vous dites que c’est la même formation, non, ce sont des formations qui se ressemblent mais ce n’est pas la même formation d’autant plus que les personnes qu’on a formées aujourd’hui ne sont pas celles que nous avions formées hier. ce sont des personnes nouvelles. Le parti continue à évangéliser, à chercher des cadres, former ses futurs cadres, des jeunes que nous avons formés aujourd’hui auront la lourde tâche d’aller former les gens qui finalement vont amener le message du parti dans la base ».
« En même temps on forme les cadres, en même temps on prépare la sortie officielle pour permettre au grand public d’être informé que le parti a vu le jour et il fait déjà son travail », a-t-il ajouté.
Il sied de noter qu’avant la clôture de cette formation, deux cadres du parti venus du Nord Ubangi, ont reçu à titre symbolique leurs brevets de participation sous les applaudissements frénétiques de l’assistance.
La sortie officielle de ce jeu parti politique ambitieux, créé en 2019, interviendra dans les jours à venir.
Maître Bienvenu Bumbwe Dewagwi est un acteur Politique congolais né à Businga dans la Province du Nord Ubangi. Avocat de profession, il est inscrit au Tableau du Barreau de la Gombe depuis près de 15 ans.
Porté à la Direction de ACC/MS dès sa création, il en assume la Présidence Nationale.
Comme carrière politique, il était mandataire de Léon Kengo Wa Dondo durant le processus électoral de 2011 et l’un des membres fondateurs de l’Union des Forces du Changement (UFC), parti qu’il a quitté depuis 2014 avant d’initier la création de ACC/MS en 2019 dont il préside la destinée jusqu’à ce jour.
Jeff Kaleb Hobiang