Visé par une question orale avec débat initiée contre lui par le Député national Jean-Pierre Kayembe, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières était devant les élus nationaux, conformément au délai supplémentaire de 48 heures lui accordé par l’Assemblée Nationale pour affiner ses réponses.
Lors de la séance plénière de ce vendredi 1er avril 2022 consacrée essentiellement à sa réplique, Daniel Aselo a répondu aux préoccupations soulevées par les députés nationaux au cours de la plénière du mercredi 30 mars relative à « sa gestion tendancieuse des conflits en provinces et ses relations avec les
institutions provinciales ».
Ce membre du gouvernement a regroupé ses réponses en quelques axes dont la gouvernance des provinces, la Police, la sécurité et l’ordre public, la territoriale et la décentralisation ainsi que les conflits fonciers et coutumiers.
Après les réponses du VPM, Jean-Pierre Kayembe, auteur de l’interpellation a recommandé à Daniel Aselo « d’assurer l’itinérance dans les provinces pour palper du doigt les réalités de terrain, de cesser les immixtions intempestives dans la gestion des provinces en les laissant fonctionner conformément aux lois de la République ».
Il lui a aussi été demandé de « proposer au conseil des ministres et au Chef de l’État la mise en situation spéciale de la province du Sankuru où sévit la milice, avec la nomination d’un gouverneur non-originaire, un commissaire spécial secondé par des adjoints pour gérer la province jusqu’aux élections prochaines, libérer la province du Nord-Ubangi en mettant fin à la situation provisoire qui retarde son développement et demander à la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante) d’organiser l’élection du gouverneur pour mettre fin à des tensions qui sévissent dans ce coin de la République, tenir compte des recommandations sécuritaires faites par les députés à l’occasion de leurs vacances parlementaires… »
Contrairement à son ex collègue de l’Économie Nationale, le VPM Daniel Aselo est sorti de l’Assemblée Nationale indemne étant donné que son contrôle parlementaire a été vidé et ne reste que la mise en œuvre des recommandations formulées par les élus.
Josué Mfutila