Les manifestations anti-MONUSCO survenues depuis jeudi 12 mai 2022 au chef-lieu du territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri, viennent d’enregistrer sa première victime.
Il s’agit d’un jeune d’une vingtaine d’années, atteint par balle dans son bras droit. Celui-ci se trouvait parmi les manifestants qui se sont regroupés au quartier Binase, au sud de la cité de Mambasa. Il a été dépêché à l’hôpital général de référence de Mambasa pour sa prise en charge, renseigne des sources médicales.
Par ailleurs, un activiste des droits humains a également été brutalisé par des éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) et de l’armée. Maître Laurent Kyeya, responsable de la Convention pour la Défense des Peuples Forestier (CODEPEF) affirme avoir « reçu des coups de pieds au dos et presque partout » pendant qu’il était en plein échange avec un responsable de la PNC pour trouver des voies de sortie afin de calmer les manifestants. Ses biens de valeurs notamment ses téléphones portables et son porte-monnaie lui ont été rendus « après la fouille au corps des policiers » présents lors de cet incident.
Pour le moment, la tension est tombée d’un cran et les casques bleus s’apprêtent à quitter Mambasa, après près de 24 heures de paralysie totale d’activité. C’est pour la première fois, en vingt (20) ans qu’une manifestation de cette ampleur a lieu dans cette cité connue pour son caractère pacifique.
Andy Kambale Matuku, à Mambasa