Lors d’un point de presse mercredi 13 juillet 2022 à Kinshasa, le collectif free François Beya Kasonga, est monte au créneau pour « dénoncer l’ingérence du conseil national de sécurité, CNS, et de l’agence nationale des renseignements, ANR, ainsi que des pressions que leurs administrateurs respectifs imposent aux magistrats et au ministère public en vue d’orienter l’instruction judiciaire du dossier à leur convenance ».
Selon Jean-Pierre Mulumba, défenseur des droits de l’homme, membre dudit collectif, « cette dérive démocratique est d’autant plus incompréhensible sous un régime qui prétend pourtant avoir engagé la RDC sur la voie de l’État de droit, se retrouve actuellement aux antipodes du principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs ».
Il rappelle que « lors de l’audience du 12 juillet 2022, devant la haute cour militaire, les avocats de François Beya et de ses co-accusés se sont retirés et ont récusé les juges, considérant que les droits de la défense ne sont plus garantis pour un procès équitable ».
« Ce qui démontre une fois de plus que, comme régulièrement soulevé dans les précédentes communications du collectif, le caractère politique et inique de ce dossier où quelques Conseillers de la présidence de la République, veulent clouer au pilori un Homme expérimenté ayant servi la République avec loyauté et dévouement », a-t-il déclaré.
Pour conclure, le collectif free François Beya souligne que « quant à la récusation des juges de la Haute Cour militaire par la Défense de l’ensemble des prévenus, le collectif l’estime parfaitement justifiée au vu de l’absence d’impartialité de la Haute Cour militaire et du préjudice que cela porte à ces derniers et tout particulièrement à François Beya et Guy Vanda, qui sont privés de soins médicaux adéquats malgré de multiples demandes ».
C’est le vendredi 3 juin que s’est ouvert, à la Haute cour militaire de la République Démocratique du Congo, à la prison centrale de Makala, le procès contre François Beya, ancien conseiller spécial chargé de la sécurité du président Félix Tshisekedi. Un procès qui intervient quatre mois après son arrestation et sa détention, d’abord au sein de l’Agence nationale des renseignements, puis à la prison centrale de Makala, où il a été transféré le 4 avril dernier.
François Beya et ses co-accusés sont poursuivis notamment pour complot contre la personne du chef de l’Etat Felix Tshisekedi.
L’ex-patron de la sécurité de Tshisekedi est poursuivi avec plusieurs autres coaccusés, notamment pour complot contre la vie ou la personne du chef de l’Etat.
JKM