Butembo : L’aumônerie militaire tient un culte de pardon pour « rétablir le climat de confiance » entre la population et les outils de sécurité

 

L’aumônerie militaire garnison éclesiastique de Butembo (Nord-Kivu) a organisé, ce vendredi 18 novembre dans ville de Butembo, un culte de pardon pour « rétablir le climat de confiance et de collaboration entre la population locale et les outils de sécurité » dont les militaires des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo).

Pour le révérend Major Kambale Kakuku Jean-Claude, ce culte était une occasion pour les Forces armées et les éléments de l’ordre de demander publiquement pardon à la population de Butembo après plusieurs cas de meurtre des civils à l’actif des policiers et militaires.

« Culte de pardon parce qu’il y a beaucoup de dégâts, surtout dans notre ville de Butembo où les policiers sont en train de fusiller comme ça les gens sans savoir même que ce sont nos frères et mêmement nos militaires qui ne se comportent pas tellement bien et même la population civile aussi qui est en train de commettre des dégâts sur nos policiers et militaires (…) », a-t-il dit.


Cet aumônier militaire dit être rassuré quant au rétablissement de la collaboration entre la population civile et les éléments de l’ordre et de sécurité après ce culte. Pour lui, d’autres autorités du pays devraient en faire autant face aux exactions dont sont victimes des civils innocents.

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Ce culte de pardon et/ou de réconciliation se tient dans la ville de Butembo après qu’un militaire des FARDC a été condamné à mort mardi 15 novembre dernier pour meurtre d’un enfant au rond-point Cathédrale. Le procès en flagrance dans ce dossier s’est déroulé à l’auditorat militaire garnison de Butembo-Lubero.

En octobre dernier, au moins cinq (5) cas de meurtre des civils dont sont auteurs les éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont été documentés dans la partie nord de la ville. Pour pallier cette situation, les forces vives coordination urbaines de Butembo ont organisé une série de dialogues social entre les différentes couches de la population et les responsables sécuritaires. La dernière séance s’est tenue à l’hôtel de ville, le 4 novembre dernier.

Didy Vitava, à Butembo

 

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