MIBA : La crise administrative accouche de la révocation du DG Kabanda

Le conflit de leadership qui oppose l’Administrateur Directeur Général de la société Minière de Bakwanga (MIBA SA), André Kabanda Kana, au Président du Conseil d’Administration (PCA) de cette entreprise, Jean-Charles Okoto, a atteint son apothéose. Ce dernier, ensemble avec son groupe, ont suspendu récemment l’ADG Kabanda de ses fonctions, de suite d’une « gestion des finances publiques jugée scandaleuse ».

La décision a été votée par sept (7) membres du CA, dont trois (3) issus du partenaire minoritaire ASA Ressources Group. C’est après un audit interne dont les résultats prêtent confusion. D’aucuns doutent de la crédibilité du rapport de cette mission, étant donné que les parties prenantes n’ont pas été mises en confrontation, aux fins de faire jaillir la lumière et fixer l’opinion.

Cette mesure de suspension est perçue comme une cabale par le camp Kabanda, qui accuse le conseil d’administration d’avoir outrepassé ses prérogatives, car poursuit-il, « la note circulaire 002 du 4 septembre 2024 du ministère du portefeuille ne donne pouvoir qu’au président de la République, sur proposition du gouvernement, de destituer un mandataire public, après consultation du Ministre de tutelle, excluant toute possibilité pour le conseil d’administration de prendre des décisions aussi tenaces ».

Lire aussi  RDC : L’Inspection Générale des Finances lance le concours de recrutement de nouveaux inspecteurs

Ce conflit interne qui gangrène la société Minière de Bakwanga depuis plusieurs mois, risque non seulement d’affecter une entreprise en quête de repositionnement sur la scène économique, mais aussi déboussoler les investisseurs voulant prêter main-forte à cette firme. D’ailleurs, le gouvernement avait annoncé le décaissement urgent d’une somme de 70 millions de dollars américains pour la relève, une promesse qui tarde à se réaliser, au moment où le combat de ping-pong entre Kabanda et Okoto prend de l’ampleur, plongeant la communauté MIBA dans le désespoir.

Dès lors, l’opinion estime qu’une ordonnance présidentielle prochaine pourrait faire table rase à la MIBA, en vue d’annihiler ce conflit intarissable et remettre ce fleuron économique sur les rails, avec de nouveaux animateurs.

Jacob Séraphin Nkita, à
Mbuji-Mayi

Lire aussi

Les plus populaires